Le ciel, les oiseaux et la faune : le paysage et la nature célébrés dans tous leurs états

Publié le par Konbini avec AFP,

© Frederic Edwin Church/Collection Carmen Thyssen, Madrid

Le Louvre-Lens organise une exposition thématique qui vous mettra au vert.

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Ici une rivière peinte par Géricault, là une estampe du maître japonais Hokusai, plus loin un film des frères Lumière : l’exposition “Paysage. Fenêtre sur la nature” a ouvert au Louvre-Lens, inaugurant un triptyque d’expositions consacrées au vivant. Cette promenade artistique aux échos politiques s’emploie à dépoussiérer le travail des paysagistes, donnant à voir leurs techniques et leurs conceptions de la nature, surprenantes de variété.

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“Le but est de rendre cela vivant, joyeux”, explique Vincent Pomarède, conservateur général du patrimoine au Louvre, qui avait lancé l’idée il y a une décennie, lorsque le Louvre-Lens s’installait au cœur d’un espace arboré au pied des terrils miniers. L’exposition elle-même, imaginée par l’artiste contemporain Laurent Pernot, est conçue comme un paysage : on déambule entre des panneaux bleutés aux couleurs de l’aube et d’autres chaleureux comme un soleil couchant.

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Le parcours débute sur des esquisses d’arbres et de rochers pour aboutir à de monumentales compositions panoramiques, en passant par des séries célébrant le passage des heures et des saisons, ou d’épiques représentations de la nature en furie. “Je pense beaucoup aux enfants, pour qu’ils prennent autant de plaisir à visiter une exposition qu’à se promener en forêt”, explique M. Pernot à l’AFP. “Dans cet espace, on peut se cacher, traverser une cloison pour prendre des chemins buissonniers, se perdre.”

Le Printemps, Jean-François Millet, 1868-1873, musée d’Orsay, Paris. (© Musée d’Orsay/Dist. RMN-Grand Palais/Patrice Schmidt)

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Les Rochers de Belle-Île de l’impressionniste Claude Monet font écho à d’autres rochers, filmés par les frères Lumière, pionniers lyonnais du cinéma. “Le paysagiste, plus que tout autre, crée un monde, même si son art a longtemps été relégué parmi les formes mineures”, souligne Marie Gord, une des commissaires de l’exposition.

Pour elle, ces œuvres “posent des questions très politiques sur le rapport à la nature : tantôt déesse à admirer, tantôt esclave à dominer”, faisant écho aux débats environnementaux actuels. Il a fallu trois ans pour réunir les œuvres empruntées à une cinquantaine de musées, essentiellement français.

Prévue jusqu’au 24 juillet 2023, elle sera suivie d’une exposition sur les “Animaux Fantastiques” en fin d’année, puis d’une autre sur les “Mondes souterrains” au printemps 2024. “Ces expositions thématiques permettent de toucher un public non habitué des musées, pour entrer dans l’art par des thèmes qui font écho à leur expérience de vie”, estime Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens.

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