L’Assemblée nationale va relancer les commissions d’enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma, interrompues suite à sa dissolution

Publié le par Manon Marcillat,

(© GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Tous les travaux déjà accomplis avaient été annulés.

A voir aussi sur Konbini

Suite à sa prise de parole contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon qui avait provoqué un raz-de-marée dans le cinéma français et relancé le mouvement #MeToo, Judith Godrèche avait demandé la création d’une commission d’enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma et les “manquements” de la protection de l’enfance, lors d’une audition devant les députés en mars dernier.

Publicité

70 personnes ou structures avaient été entendues durant 35 heures d’audition, parmi lesquelles le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), la commission des enfants du spectacle, des directeurs de casting ou l’inspection du travail avant d’être interrompue en juin 2024 après la dissolution de l’Assemblée nationale, laissant un goût amer aux associations et professionnels du secteur et annulant tous les travaux accomplis dont le rapport était attendu début novembre.

Publicité

Retour à la case départ. Selon des sources parlementaires, la commission d’enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité va être relancée et les deux propositions de résolutions visant à recréer ces commissions d’enquête seront débattues le 9 octobre dans l’hémicycle. Auparavant, ces sujets seront abordés dès mercredi en commission. Celle des Affaires sociales doit ainsi désigner à 09 h 00 un rapporteur sur le thème des “manquements des politiques publiques de protection de l’enfance”, tandis que celle des Affaires culturelles examinera à 16 h 00 le texte porté par le député MoDem Erwan Balanant, qui conserve son poste de président de cette commission.

Par ailleurs, Judith Godrèche a démenti mercredi auprès de l’AFP être candidate à la présidence du CNC ainsi que l’affirme Le Point qui soutient que l’actrice et réalisatrice “fait partie” des candidats à la succession de Dominique Boutonnat, contraint de quitter la tête du CNC après sa condamnation fin juin à trois ans de prison, dont un an ferme, pour agression sexuelle.

Publicité

“J’apprends ce jour par un article de l’hebdomadaire Le Point que je serais candidate à la présidence du Centre national du cinéma (CNC). Je tiens à démentir cette fausse information, n’ayant jamais été candidate à cette fonction”, indique Mme Godrèche dans une déclaration à l’AFP.