L’artiste Saype a peint les ruines turques ravagées par le séisme, “en soutien” aux survivants

Publié le par Konbini avec AFP,

© Saype/LeSabe/AFP

Sa fresque en noir et blanc – deux mains entrelacées, sa marque de fabrique – s’étale sur 1 000 mètres carrés.

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L’artiste français Saype, connu pour ses fresques monumentales à travers le monde, a dévoilé une nouvelle œuvre peinte à même les ruines de la ville turque d’Antakya, anéantie par le séisme qui a dévasté en février le sud de la Turquie. Sa fresque en noir et blanc – deux mains entrelacées, sa marque de fabrique – s’étale sur 1 000 mètres carrés, là où se dressaient jusqu’à la nuit du 6 février des immeubles de quatre à cinq étages aux rez-de-chaussée occupés par une pâtisserie, un tailleur ou un vitrier.

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Avant la secousse de magnitude 7,8 qui a fait plus de 50 000 morts en Turquie, dont près de la moitié dans la province d’Antakya, “c’était une rue qui était très vivante”, explique à l’AFP Guillaume Legros, dit Saype. “Quand il y a eu le tremblement de terre, j’ai été touché. Je me suis rendu sur place en juillet et j’ai halluciné, j’ai pris conscience de l’étendue de la catastrophe”, poursuit l’artiste français dont l’épouse est née en Turquie. Il décide alors de monter un projet “en soutien” aux rescapé·e·s du séisme, dans les ruines de cette cité plurimillénaire rendue méconnaissable par la secousse du 6 février. “J’ai travaillé directement sur des gravats, sur les anciennes maisons des gens, sur des photos de famille. Peindre sur des cailloux, c’est quelque chose que je n’avais jamais fait”, confie l’artiste trentenaire, connu jusqu’ici pour ses peintures sur herbe.

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Pendant ses seize jours sur place, il a côtoyé les habitant·e·s resté·e·s sur place et qui vivent depuis huit mois dans des tentes ou des conteneurs : “On a rencontré plein de gens, qui vivaient avant dans les appartements sur lesquels on a peint, des gens qui venaient ramasser des objets.” “Ils étaient étonnés mais ils nous ont remerciés d’être venus”, assure-t-il, disant vouloir par son œuvre rebraquer les projecteurs sur la ville d’Antakya et les besoins de ses survivant·e·s. L’artiste projette désormais de vendre des tirages de sa fresque pour lever des fonds pour les victimes du séisme.