Les images en noir et blanc racontent des histoires qui s’étalent sur plusieurs décennies. D’une page à l’autre de Still Life: Photographs and Love Stories, on passe d’un “dimanche matin à Harlem” à une excursion au musée du crochet ou des bouchées avalées en famille, pendant un dîner de Noël. Pour la première fois, la photographe Kate Sterlin a rassemblé dans une monographie des scènes intimes, prises sur une vingtaine d’années et ayant pour point commun une douceur dans la forme malgré une dureté dans les thèmes.
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Bien qu’intitulé Still Life (“nature morte”), son livre présente des personnes bien vivantes, dont les regards, les postures, les attitudes sont traversées par des montagnes d’émotions. La photographe joue sur les mots, et s’attarde sur des arrêts sur image, des intimités figées.
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Ainsi, elle raconte “la vie, la mort, la famille et la couleur de peau aux États-Unis” tout en célébrant ce qui aide à survivre : la famille, les communautés, les amitiés, la solitude accueillie. Agrémentées de textes poétiques, les images “examinent la camaraderie et la romance, les amitiés et les tragédies, les complexités de l’identité noire, les pertes personnelles et générationnelles au cours de l’existence”.
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Si elle nous colle au plus près des soubresauts intimes de ses personnages (Jody Rome, Harolyn ou Tessa), Kate Sterlin noue le personnel à l’universel, transformant ses observations en un reflet de nos propres émois. Elle signe ici une des définitions de l’art : le pouvoir de figer de petites choses en des monuments d’histoire auprès desquels se recueillir.
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Le livre de Kate Sterlin, Still Life: Photographs and Love Stories, est publié aux éditions Anthology.