“Je crée 4 à 17 heures par jour” : l’actrice Sharon Stone fait aussi de la peinture

C’est durant la pandémie que l’actrice Sharon Stone a sérieusement repris ses pinceaux. Connue pour ses rôles dans Basic Instinct et Casino, elle qualifie de “transe” l’état dans lequel elle se trouve quand elle approche un chevalet, a confié l’actrice et peintre à CNN, lors d’un entretien autour de son exposition “Welcome to My Garden” à la galerie C. Parker, de Greenwich, dans le Connecticut. Cette “transe”, elle la ressent depuis ses premières peintures, réalisées durant l’enfance sous l’œil bienveillant de sa tante Vonne, et depuis ses études d’art à l’université d’Edinboro, en Pennsylvanie. Si elle se prédestinait à la peinture, à cette époque, elle a fini par choisir la voie du mannequinat, du théâtre, puis du cinéma, dans les années 1970, en gardant en tête son premier amour.

Aujourd’hui, l’artiste peint “4 à 17 heures par jour”, et a dû ralentir sa production cinématographique suite à des problèmes de santé : un AVC causé par une hémorragie cérébrale. “Depuis que j’ai eu un accident vasculaire cérébral, j’ai commencé à voir des motifs de couleur sur les murs”, confie-t-elle à CNN. “J’ai dû prendre des médicaments pour arrêter cela, mais je pense que ça n’a jamais vraiment disparu, car je vois encore toutes ces couleurs partout.”

Des œuvres engagées

Sharon Stone n’a pas peur de naviguer à travers les matériaux : de la peinture métallisée et réfléchissante, aérosol, rouleaux, ruban adhésif… Organisée jusqu’au 3 décembre 2023, son exposition – porte le nom d’un de ses tableaux – présente son style abstrait, fleuri, coloré et cotonneux. Sur les murs de la galerie C. Parker, ce sont près de 19 peintures qui sont exposées, étalant le talent méconnu de l’actrice, qui se revendique comme une fervente défenseure de la nature. À travers ses œuvres, celle qui s’inspire de Wassily Kandinsky et Joan Miró veut mettre en avant la beauté de notre planète et rappeler l’urgence climatique que nos politiques ignorent. Dans d’autres tableaux, elle partage avec sincérité son histoire personnelle ou les questions sociétales qui la hantent.

A State of Affairs, qui dépeint un nid de vipères en sang, renvoie au patriarcat dont sont victimes les femmes dans la société. Dans Jerusalem, elle évoque la paix qu’elle espère en Palestine. Dans It’s My Garden, Asshole, elle rend hommage à une amie ayant traversé une fausse couche tandis que dans Amelia, elle honore la mémoire de la pilote Amelia Earhart. Et dans Giverny, elle se souvient d’une visite qui l’a marquée dans la maison de Claude Monet.