La science a traduit une toile d’araignée en musique, et le résultat est… un peu creepy

Publié le par Jérémie Léger,

C’est l’histoire fascinante du jour : des scientifiques ont créé un instrument capable de capter les vibrations des toiles d’araignée et de les traduire en musique.

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Encore une prouesse de la science ! Ne vous êtes-vous jamais demandé comment les araignées communiquaient entre elles, avec leur toile et leur environnement ? C’est bel et bien les questions que se sont posées des scientifiques du MIT à Phys.org. Et devinez quoi, après des années de recherches, ils ont enfin trouvé des réponses satisfaisantes, et même carrément étonnantes.

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En étroite collaboration avec l’artiste contemporain argentin Tomás Saraceno, ils ont créé un instrument de musique interactif nommé Spider’s Canvas. Celui-ci permet de comprendre et de traduire l’architecture tridimensionnelle des toiles d’araignée, mais aussi le langage de ces petites bestioles à huit pattes. En fait, tout est une question de vibrations, comme le rapporte Science Alert.

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Pour faire simple, les corps et les pattes des araignées sont couverts de minuscules poils et de fentes. Une spécificité anatomique qui leur permet de distinguer chaque type de vibrations sur leur toile. C’est par ce procédé qu’elles reconnaissent la marque sonore des insectes imprudents qui osent s’aventurer dans leurs filets, mais aussi celle de leurs comparses arachnoïdes en quête d’une idylle amoureuse.

L’ingénieur Markus Buehler du MIT à Phys.org explique : “L’araignée vit dans un environnement de cordes vibrantes. Elle ne voit pas très bien, donc elle sent le monde à travers des vibrations, qui ont des fréquences différentes.” Il précise aussi que, contrairement aux idées reçues, les toiles d’araignée ne sont pas uniformes, ni tendues, ni rondes, ni plates. En fait, la plupart sont construites selon une culture en trois dimensions. On peut ainsi observer des toiles de feuilles, des toiles d’enchevêtrement et enfin des toiles en entonnoir.

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Pour arriver à traduire les vibrations de la toile, l’équipe de chercheurs a placé une araignée de type Cyrtophora citricola – aussi appelée Épeire de l’Opuntia – dans une enceinte rectangulaire. Une fois la toile née du savoir-faire arachnide, les scientifiques ont créé des images en haute définition de sections transversales 2D à partir du nouvel habitat établi.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est fascinant. Un algorithme a été mis au point pour reconstituer l’architecture de la toile en 3D. Chaque brin de ce réseau filaire naturel s’est vu attribuer une fréquence spécifique, pour ainsi retranscrire la toile et son organisation en musique. Le résultat a été publié sur YouTube par Markus Buehler. Tendez l’oreille et entendez les notes générées par les motifs sur la structure.

Attention spoiler, pour les âmes sensibles et arachnophobes, la mélodie est ultra-creepy. À vrai dire, on n’en attendait pas moins de la part d’une araignée digne de ce nom.

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Mais ce n’est pas tout : les responsables de cette étude ont également scanné une toile pendant son processus de conception. Comprenez par là qu’ils ont traduit chaque étape de la construction en musique. Constatez par vous-même les changements de notes et de tonalités à mesure que la toile se tisse.

Au-delà de cette cacophonie musicale, une expérience en réalité virtuelle permet non seulement d’observer le processus de création d’une toile, mais également de se glisser dans la peau de l’araignée pour ressentir les vibrations qu’elle perçoit directement. L’ingénieur explique : “En l’entendant et en le voyant en même temps, vous pouvez vraiment commencer à comprendre l’environnement dans lequel vit l’araignée.”

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Cet enregistrement et cette expérience fascinante ont permis à la science de mieux comprendre comment les araignées tissent leurs toiles sans structure, ni support. Ces conclusions amènent par ailleurs à des idées encore plus excitantes et des ambitions encore plus grandes. Imaginez qu’un jour, en exposant les araignées à certains modèles de rythmes ou de vibrations, les scientifiques parviennent à influencer leurs actions ou, encore plus fou, à communiquer avec elles. On s’égare, mais qui sait ? Peut-être qu’un jour nos rêves de Spider-Man deviendront réalité.