Le Seigneur des anneaux de Peter Jackson (Warner Bros.) — ressortie en salle le 4 septembre
Warner profite de la hype autour de la saison 2 des Anneaux de Pouvoir pour ressortir en salle la trilogie incroyable de Peter Jackson, sortie entre 2001 et 2003. C’est l’occasion de (re)vivre sur grand écran la quête épique de Frodon, Sam, Aragorn, Gandalf et le reste des héros attachants créés par J. R. R. Tolkien, dans La Communauté de l’anneau, Les Deux Tours et Le Retour du roi.
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Tatami de Zar Amir Ebrahimi et Guy Nattiv (Metropolitan Film Export) — sortie en salle le 4 septembre
Pour prolonger l’esprit JO, allez voir Tatami, le premier film à quatre mains d’un Israélien et d’une Iranienne, originaires de deux pays rivaux. Zar Amir Ebrahimi, la coréalisatrice, Prix d’interprétation féminine à Cannes en 2022 pour Les Nuits de Masshad, y incarne Maryam, entraîneuse de la judoka Leila avec qui elle se rend au championnat du monde de judo avec l’intention de ramener la première médaille d’or de l’Iran. Au cours de la compétition, les deux femmes vont recevoir un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne.
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Hitman de Richard Linklater (Canal +) — diffusion sur Canal + le 4 septembre
L’un des meilleurs (mais aussi inconstants) réalisateurs américains est de retour avec un nouveau long-métrage pour lequel il retrouve pour la troisième fois Glen Powell, avec qui il a également coécrit le scénario de ce pseudo-film d’action assez inattendu, plein de références de pop culture, inspiré d’une histoire vraie et basé sur un article de presse.
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L’acteur y incarne un professeur de philosophie à l’université un peu poussiéreux le jour et faux tueur à gages undercoverpour arrondir ses fins de mois. Mais lorsqu’il va tomber sous le charme d’une cliente, il va jouer de l’une de ses nombreuses fausses identités et surtout avec le feu. Richard Linklater et Glen Powell sont notre nouveau duo comique préféré et Hit Man fut le véritable petit bonbon de la dernière Mostra de Venise.
À son image, Thierry de Peretti (Pyramide) — en salle le 4 septembre
Après avoir enquêté sur un scandale d’État en compagnie de Pio Marmaï et Roschdy Zem, Thierry de Peretti revient un pur film de fiction. En adaptant un roman de Jérôme Ferrari, le cinéaste signe un beau portrait de femme qui dessine l’histoire de la Corse, sa terre natale, à la fin du XXe siècle à travers le destin d’Antonia, une jeune photographe de presse amoureuse d’un indépendantiste mais en quête de son propre destin.
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Beetlejuice Beetlejuice de Tim Burton (Warner Bros.) — sortie en salle le 11 septembre
Trente-six ans après ses débuts au cinéma, Beetlejuice revient d’entre les morts. Toujours aux manettes de cette comédie horrifique, Tim Burton nous régale une seconde fois avec la suite longtemps attendue qui sonne le grand retour de Michael Keaton dans la peau en putréfaction du plus célèbre des revenants, aux côtés d’un casting très burtonien, de Wynona Rider à Jenna Ortega et Monica Bellucci.
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Le Procès du chien de Lætitia Dosch (The Jokers) — sortie en salle le 11 septembre
Lætitia Dosch, que l’on aime devant la caméra, se lance en réalisation avec un premier film un peu cinglé qui lui ressemble. Pour parler de la société et de ses métamorphoses à l’ère #MeToo, elle choisit de filmer un procès prétexte et unique, inspiré d’un fait réel, celui d’un chien qui a mordu — uniquement des femmes — et doit donc être euthanasié. La réalisatrice y incarne également le rôle principal, celui de l’avocate de cette cause perdue, qui convainc la cour que Codi le chien doit être jugé comme une personne.
Langue étrangère de Claire Burger (Ad Vitam) — sortie en salle le 11 septembre
La coréalisatrice de Party Girl revient avec un nouveau long-métrage en solo, épaulée de Léa Mysius au scénario, pour composer ce teen movie franco-allemand juste et original qui interroge les engagements politiques des deux héroïnes adolescentes, l’une française, l’autre allemande, pour sonder la situation politique des deux pays. Sans prétention, le film est une jolie réussite.
Dahomey de Mati Diop (Les Films du Losange) — sortie en salle le 11 septembre
À Paris, le roi Ghézo prend vie et voix devant la caméra de Mati Diop qui raconte le retour au Bénin de cette statue et d’autres œuvres pillées par la France pendant l’époque coloniale. Dans ce documentaire primé de l’Ours d’or à la Berlinale, la réalisatrice d’origine sénégalaise aborde l’épineuse question de la restitution des œuvres d’art volées sur le continent africain, un sujet peu cinématographique qui prend une forme passionnante dans l’œil de la talentueuse cinéaste.
Les Barbares de Julie Delpy (Le Pacte) — sortie en salle le 18 septembre
La plus américaine des réalisatrices françaises revient avec un nouveau film, une comédie sociale et audacieuse dont le titre annonce la couleur. Elle a posé sa caméra en Bretagne, dans le petit village de Paimpont où un élan de solidarité a poussé les habitants à accueillir des réfugiés ukrainiens qui s’avéreront finalement être syriens et se confronteront à un accueil beaucoup moins chaleureux de la part de certains locaux. Sans donner de leçon de bien-pensance, la réalisatrice nous embarque une nouvelle fois dans son univers loufoque.
Ma vie ma gueule de Sophie Fillières (Jour2Fête) — sortie en salle le 18 septembre
Agnès Jaoui incarne ici une femme de 55 ans qui fait le bilan de sa vie, terrifiée par la suite, et doit “faire avec soi-même”. La réalisatrice Sophie Fillières, décédée en juillet 2023, n’a pas pu finir le montage de son ultime film qui a été terminé par ses deux enfants, Agathe et Adam Bonitzer, dans un dernier hommage.
Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof (Pyramide) — sortie en salle le 18 septembre
Tourné clandestinement, le film suit pendant 2 heures 45 un enquêteur iranien, qui vient d’être promu magistrat, et des femmes de trois générations : son épouse, leur fille cadette, une étudiante, et la benjamine, adolescente. Le soulèvement populaire qui a suivi la mort de Mahsa Amini, arrêtée fin 2022 pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire islamique, est en toile de fond de ce thriller politique et implacable.
Le cinéaste Mohammad Rasoulof a fui le régime des mollahs au péril de sa vie pour présenter son film en personne à Cannes cette année et transformé le Festival en caisse de résonance pour les femmes iraniennes et leur résistance.
Megalopolis de Francis Ford Coppola (Le Pacte) — sortie en salle le 25 septembre
Le dernier projet audacieux et sibyllin d’un monstre sacré du septième art fascine et déconcerte. Dans cette fable quasi mythologique, deux visions du progressisme et de l’urbanisme s’opposent pour reconstruire New Rome, une version futuriste et décrépite de New York. D’un côté, César Catilina (Adam Driver), scientifique de génie bien décidé à transformer la ville dans son intégralité et de l’autre, Franklyn Cicéron (Giancarlo Esposito), maire avide au service du capitalisme qui veut transformer la Grosse Pomme en casino géant.
Megalopolis est une œuvre aussi riche qu’absconse qui repousse les codes et les barrières du format cinématographique qui nous laisse perplexes mais pas de marbre.
Emmanuelle d’Audrey Diwan (Pathé) — sortie en salle le 25 septembre
La réalisatrice de L’Évènement s’apprête à dévoiler son troisième long-métrage, une relecture d’Emmanuelle, roman d’Emmanuelle Arsan, déjà adapté au cinéma en 1974 dans un film désormais culte et l’un des plus gros succès du cinéma français. Elle délocalise l’action à Hong Kong où Noémie Merlant incarne cette Emmanuelle modernisée en voyage d’affaires dans un hôtel de luxe où elle multiplie les expériences et fait la rencontre de Kei, un homme qui ne cesse de lui échapper.
Mother Land d’Alexandre Aja (Metropolitan Film Export) — sortie en salle le 25 septembre
Le digne représentant de l’horreur à la française aux États-Unis revient avec un nouveau frisson, au cinéma cette fois, après nous avoir fait suffoquer avec Oxygène sur Netflix en 2021. L’actrice oscarisée Halle Berry y incarne une mère qui tente de survivre avec ses deux garçons dans un monde postapocalyptique dans leur maison au milieu de bois et pour ne jamais perdre le contact, ils doivent rester liés entre eux par des cordes. Un scénario classique du cinéma d’horreur mais avec le twist Aja.
Vivre, mourir, renaître de Gaël Morel (ARP Selection) — sortie en salle le 25 septembre
Dans le Paris du milieu des années 1990, Cyril et Emma vont croiser la route et le regard de Sammy, un photographe. Ensemble, ils vont vivre la passion mais aussi la maladie, celle des années sida, dans un triangle amoureux qui n’est pas sans rappeler Plaire, Aimer et Courir vite de Christophe Honoré pour nous faire vibrer et pleurer.
Riverboom de Claude Baechtold (Zinc Film) — sortie en salle le 25 septembre
En retombant sur de vieilles archives vidéos, le photographe Claude Baechtold a décidé de reconstruire le film d’une grande aventure de jeunesse, dans laquelle il a été embarqué malgré lui par ses deux amis, Serge Michel, grand reporter au Monde et bourreau de travail et Paolo Woods, un photographe un peu inconscient. En rassemblant photos et cassettes, il a reconstitué leur odyssée déjantée au cœur de l’Afghanistan en guerre, post-attentat du 11-Septembre. Un road movie très rock and roll.
Retrospective Chantal Akerman (Capricci Film) — sortie en salle le 25 septembre
L’immense cinéaste belge qui explora tous les styles sera mise à l’honneur cet automne dans une grande rétrospective inédite en France, après la ressortie l’an dernier de son chef-d’œuvre Jeanne Dielman, 23, Quai du Commerce 1080 Bruxelles. De son premier film Je, tu, il, elle, réalisé en 1974, à son dernier long-métrage No Home Movie (2015), seize de ses longs-métrages, répartis en deux cycles, seront à voir à partir du 25 septembre puis du 23 octobre.