Depuis le 11 mars dernier, Samuel gracie chaque jour ouvré de mon quotidien d’une poésie qui arrose ma nostalgie et serre mon cœur. Je ne suis pourtant pas amoureuse de Samuel. Déjà, parce qu’il est amoureux de la grande Julie (même si “personne ne doit savoir. Même pas Corentin, [son] meilleur ami qui mâche sa langue et sait faire la chandelle”, donc gardez-le pour vous) et parce qu’il a 10 ans. Puis aussi, parce qu’il n’existe qu’en deux dimensions, sur l’écran de mon téléphone. Mais je ne suis pas la seule à être tombée sous le charme de Samuel. Chaque soir, du lundi au vendredi, à 18 heures, nous sommes des milliers à nous délecter des aventures du petit garçon sur le compte Instagram d’Arte à suivre.
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Après trois ans de travail, sa créatrice, Émilie Tronche, livre en ce mois de mars une vingtaine de petits épisodes narrant les émois de Samuel, son quotidien d’élève de CM2, ses tourments, ses amertumes, ses révélations et ses petits bonheurs. Face au succès rencontré par la minisérie, l’autrice, réalisatrice et interprète de Samuel a partagé sur son compte Instagram une vidéo montrant une “étape du processus créatif de la série : les vidéos références”.
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Émilie Tronche y montre comment elle crée les storyboards de sa série, en s’inspirant de son propre corps et de la façon dont il se meut pour dessiner Samuel et ses camarades. On y voit la cinéaste s’affairer à nager sur son tapis, danser dans son salon ou s’étaler contre une vitre pour insuffler toujours plus d’authenticité anatomique et spontanée à ses petits personnages. Ce faisant, elle désacralise le processus de création et convainc (on l’espère) celles et ceux qui n’osent pas se lancer de sortir leur crayon, leur caméra ou leur téléphone pour enfin donner vie à leurs propres tribulations intérieures.
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