L’écrivain britannique Ian Fleming, auteur de la série James Bond et, entre autres, ancien agent secret, vient d’être rattrapé par la réalité. Son personnage phare n’est pas qu’un être d’encre et de papier, mais bien de chair et d’os, comme l’ont révélé les archives publiées par l’Institut polonais de la mémoire nationale (IPN).
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C’est presque trop gros pour être vrai : un agent secret britannique nommé James Bond a été envoyé derrière le rideau de fer deux ans après la sortie du premier film avec l’agent 007. Ce dernier, nommé James Albert Bond, est arrivé à Varsovie le 18 février 1964 et occupait officiellement un poste d’archiviste à l’ambassade britannique, indiquent des documents du service de contre-espionnage communiste.
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D’après les services communistes, cet agent double né en 1928 ressemblait peu à son homologue fictif éponyme, surtout connu pour son penchant pour le Martini vodka et les femmes. Les agents polonais ont noté que James Bond était bien “intéressé par les femmes”, mais était “très prudent” et n’a pris aucun contact avec les citoyens polonais, précisent les documents publiés sur Facebook.
Un agent de bas niveau
Selon l’IPN, il était “un agent de bas niveau avec un nom très médiatisé”. Les archives indiquent aussi que James Bond avait tenté de se rendre, en octobre et novembre 1964, dans des “installations militaires” à Bialystok et Olsztyn, dans l’est de la Pologne, près de la frontière de l’époque avec l’Union soviétique.
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Sans succès retentissant, le vrai James Bond a finalement quitté la Pologne le 21 janvier 1965 et abandonné sa mission d’espionnage en Pologne communiste. La fiction semble donc proposer un récit beaucoup plus palpitant que ce que le réel voulait bien offrir. Pourtant, Ian Fleming a toujours indiqué que son héros devait son nom à l’ornithologue américain James Bond, dont il possédait un livre sur les oiseaux des Caraïbes.
Casino Royale, le premier roman mettant en scène le personnage de James Bond, a été écrit en 1952. Au total, Ian Fleming a écrit quatorze volumes des aventures de James Bond, qui ont tous été portés sur grand écran. Après avoir succombé à un infarctus en 1964, le romancier porté sur l’alcool, la cigarette et les femmes a vu se succéder de nombreux auteurs dans sa maison d’édition familiale pour reprendre le flambeau. 29 autres romans de la série James Bond ont ainsi vu le jour après sa mort.
Konbini avec AFP
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