Souvenirs, souvenirs… Et vous, vous écoutiez quoi quand vous étiez ados ? Plaisir coupable ou non, cette musique nous a forcément marqués.
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“Le collège est une période sombre de ma vie que je préfère enterrer et définitivement oublier.” Allez, ne nous la faites pas à nous ! Vous avez forcément déjà prononcé ces mots. Un vieux proverbe dit qu’on ne peut pas fuir son passé et une récente étude vient le confirmer en montrant qu’il y a quelque chose qui reste gravé profondément en nous lorsque nous atteignons l’âge adulte : la musique de notre adolescence.
Seth Stephens-Davidowitz, journaliste et économiste au New York Times à l’origine de la théorie, se base sur son exploitation pointue de la base de données de Spotify. Il a cherché à déterminer la popularité d’une chanson en fonction de l’âge et du sexe de ceux qui l’écoutent. Pour parvenir à ses fins, il a donc comparé les plus gros succès du Billboard entre 1960 et 2000 en fonction de l’âge qu’ont leurs plus fervents auditeurs aujourd’hui, et l’âge qu’ils avaient lorsque ces chansons sont sorties.
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Son constat est le suivant : un homme découvre ses chansons préférées autour de ses 14 ans, et les femmes les découvrent en moyenne autour de leurs 13 ans. Il a également constaté que les influences de l’enfance étaient plus fortes chez les femmes que chez les hommes et que les années clés pour façonner ses goûts musicaux coïncidaient avec la fin de la puberté.
Rien de surprenant puisque cette période correspond bien souvent chez un individu, quel que soit son sexe, à une recherche de soi-même et de son identité. Et quel meilleur moyen pour se forger son caractère que la musique, tant celle-ci capture nos émotions ?
Les chiffres ont parlé
Et puisqu’une démonstration n’est rien sans exemple, Seth Stephens-Davidowitz a choisi d’illustrer ses propos avec la chanson “Creep” de Radiohead. En effet, selon ses dires, il s’agit de la 164e chanson la plus populaire chez les hommes de 38 ans, ceux qui avaient donc 14 ans en 1993 lorsque le morceau est sorti.
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Prenons maintenant les auditeurs nés dix ans plus tôt ou dix ans plus tard : ce même titre n’est même pas présent dans leur top 300. Bien sûr, cette illustration n’a rien d’inédit. “C’est une tendance constante”, a assuré le journaliste. La science des chiffres a parlé.
Si vous avez quatorze ans, il y a donc fort à parier que votre musique du moment deviendra pour vous intemporelle. Les autres, il ne vous reste plus qu’à faire un petit retour en arrière pour nous confirmer ça.