La folle histoire de la pièce secrète où Michel-Ange se cacha pour échapper à la mort

Publié le par Lise Lanot,

© Calvin Craig/Unsplash

La pièce secrète ouvre ses portes au public pour la première fois en cinq siècles à Florence.

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La pièce est haute de 2,5 mètres, longue de dix et large de trois. Avec ses murs blancs et son absence de mobilier, elle pourrait avoir l’air carrément austère si elle n’était pas ornée d’une douzaine de majestueuses silhouettes dessinées sur les murs. Pour ne rien gâcher, les œuvres seraient signées d’un des plus grands artistes de la Renaissance européenne, Michel-Ange.

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Vide de meubles mais riche d’histoire, le lieu permit à l’artiste florentin d’échapper à la condamnation à mort ordonnée par le pape Clément VII en 1530. Le pontife, membre des Médicis, était entré en conflit avec Michel-Ange à cause de sa “collaboration âpre” bien que “féconde” avec la puissante famille, tel que le rapporte HérodoteL’artiste a dû se cacher pendant plus de deux mois avant d’enfin obtenir le pardon du pape et d’éviter sa sentence irrévocable.

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Pendant de longs siècles, le lieu était resté caché. Ce n’est qu’en 1975, alors que le directeur des chapelles des Médicis, Paolo Dal Poggetto, cherchait une nouvelle sortie pour son musée, que la petite pièce se dévoile aux yeux de tou·te·s grâce à l’ouverture d’une “trappe cachée sous une armoire”, retrace la RTBF. Depuis quarante ans, la pièce secrète ne s’était laissée investiguer que par des spécialistes de l’art. À partir de la semaine prochaine, nous autres, commun des mortel·le·s, aurons la chance d’y pénétrer, par petits groupes de quatre, et de nous prendre pour des artistes en fuite.

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La “stanza segreta” de Michel-Ange sera ouverte au public, sur réservation, à partir du 15 novembre 2023.