Entre 2016 et 2018, pendant ses deux années passées en tant que technicien au Deutsches Museum de Munich, le jeune homme avait changé de mode de vie. Il s’était acheté un “nouvel appartement, des montres coûteuses et une Rolls-Royce”. L’énumération ne provient pas des collègues de l’homme en question mais du verdict de la cour chargée de son jugement le 11 septembre dernier.
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Nommé S.K. dans les papiers officiels de la cour de Munich, l’homme avait profité de son statut d'”infiltré” dans le musée pour voler des œuvres et les remplacer par des copies. Le Deutsches Museum était l’endroit parfait pour mener une telle opération. Bien que l’établissement n’expose aucune œuvre d’art et se spécialise dans “la physique atomique, l’aéronautique, la chimie, les ponts, l’ingénierie hydraulique, les instruments de musique et la santé”, il possède nombre d’œuvres léguées par des collectionneur·se·s privé·e·s et conservées à l’abri des regards, note le New York Times. Tout changement sur les œuvres est donc plus difficile à noter.
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Malheureusement pour S.K., un expert du musée a un jour dû effectuer une vérification sur une des œuvres remplacées – The Frog Prince Fairy Tale, signée du symboliste allemand Franz von Stuck – et a bien vite remarqué que quelque chose clochait : la toile sur laquelle était peinte l’œuvre ne correspondait pas à celle répertoriée dans son catalogue. Un inventaire a été effectué et le musée a découvert trois copies supplémentaires. Avaient été subtilisées une toile signée du peintre spécialisé dans les représentations de moines Eduard von Grützner et deux de l’Autrichien amoureux des peintures de genre Franz von Defregger.
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S.K. dérobait les peintures pour les vendre à des maisons d’enchères, prétextant les avoir reçues en héritage de ses grands-parents. Il aurait réussi à vendre la première œuvre 70 000 euros, les deux suivantes 7 000 euros et 4 490 euros. Malgré des baisses de prix, il n’aurait pas réussi à vendre la dernière, Dirndl de Franz von Defregger. Ses vols lui auraient rapporté, après soustraction des frais imposés par les maisons de vente, un peu plus de 49 000 euros, détaille Artnet.
L’homme a été condamné à une peine (raccourcie) de prison d’un an et neuf mois et au remboursement de l’argent amassé grâce à ses reventes. Ce sont “les remords évidents” et “la volonté de collaborer avec la cour” exprimés par le coupable qui ont convaincu le juge de le condamner à une “peine clémente”, explique le New York Times. Le verdict indique que le condamné avait “agi sans réfléchir” et “n’était plus capable d’expliquer ce comportement aujourd’hui”. Le Deutsches Museum travaille actuellement au retour des œuvres volées.