Les informations qu’il donne arrivent au compte-goutte mais lorsqu’il s’exprime, sa parole est minutieusement scrutée. Pour fêter son quarantième anniversaire, la revue bimensuelle i-D a invité Kendrick Lamar et le jeune rappeur Baby Keem, qui est aussi son cousin, à converser dans ses colonnes. K.Dot en a évidemment profité pour mettre en lumière son poulain, membre de l’écurie TDE, mais a également distillé quelques informations sur son propre processus créatif.
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Depuis son dernier album studio paru en 2017 et son rôle de premier plan dans la confection de la bande originale du film Black Panther en 2018, Kendrick Lamar se fait discret et son silence ne fait que renforcer l’attente titanesque autour de sa prochaine sortie. “Je passe l’année entière à réfléchir à la manière dont je vais produire un nouveau son : je ne peux pas faire la même chose, encore et encore”, s’est-il justifié. Avant d’ajouter : “J’ai besoin de quelque chose de nouveau pour être excité. Je vois votre frustration parfois, parce que vous voulez de nouvelles choses.”
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“L’angoisse du deuxième album”
L’artiste, récompensé par le prix Pulitzer en 2018 pour son quatrième opus DAMN., raconte également l’angoisse qu’il a ressentie lors de la préparation du deuxième album. Après Good Kid, M.A.A.D City, immédiatement érigé par la critique au rang de “classique instantané”, les enjeux étaient colossaux, mais Kendrick n’a pas choisi de capitaliser sur le succès du disque. “Je savais d’entrée de jeu que je ne pouvais pas faire un Good Kid, M.A.A.D City partie deux. Ça aurait été idiot de faire ça une seconde fois. Ça aurait détruit l’engouement autour du premier. J’ai besoin que ce truc vive dans son propre monde. Et ensuite, boum, To Pimp a Butterfly. Certaines personnes l’aiment à en mourir, d’autres le détestent”, a déclaré le rappeur originaire de Compton.
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Au cours de l’entretien, il a également évoqué le décalage entre les années passées à travailler son premier album studio, Section.80, et l’image de talent brut et instantané que le public et les médias auraient selon lui renvoyée. On découvre par ailleurs le rôle de mentor qu’il endosse désormais auprès de son jeune protégé Baby Keem, déjà auteur d’un single de platine aux États-Unis avec “Orange Soda“.
L’entretien remonte au 6 juin dernier et Kendrick Lamar n’en avait manifestement pas profité pour annoncer la date de sortie, aussi approximative soit-elle, de son prochain opus. Elle serait cependant imminente, d’après les dires de Punch, le président du label TDE, qui a répondu ce lundi sur Twitter à un fan pressé. Peut-être aura-t-on droit à de la nouvelle musique signée Kendrick Lamar cet hiver ?
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