Kendji Girac, blessé par balle lundi à Biscarrosse (Landes), a expliqué mercredi aux enquêteurs avoir voulu “simuler un suicide” pour faire peur à sa compagne qui menaçait de le quitter après une dispute, a déclaré jeudi le procureur de Mont-de-Marsan Olivier Janson.
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Le chanteur “a eu très peur quand il l’a entendue parler de départ, il a eu un moment de panique et a voulu à son tour lui faire peur. En quelque sorte il a simulé un suicide”, a déclaré le magistrat en conférence de presse. “Il a dit assumer ce qu’il a fait tout en le regrettant très fortement, il maintient qu’il s’agit d’une simulation de suicide”, a ajouté le procureur. “Je lui ai dit que ces explications lui appartenaient et que le travail judiciaire s’arrêtait, qu’il lui appartenait à lui et sa compagne de trouver les ressources” pour surmonter ce drame, a-t-il fait valoir.
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Olivier Janson a laissé entendre qu’il allait classer le volet de l’enquête ouvert pour “tentative d’homicide”. “Sauf élément nouveau, cette procédure devrait se terminer par un classement”, a-t-il dit, tandis que d’autres investigations seront poursuivies pour “savoir d’où provient cette arme”.
Le chanteur, âgé de 27 ans, a été hospitalisé lundi près de Bordeaux après une grave blessure par balle au thorax, dont la trajectoire, passée proche du coeur, a été qualifiée de “miraculeuse” par le procureur. “Il va sûrement mettre plusieurs mois à retrouver la pleine possession de ses moyens”, a estimé le magistrat.
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“Addiction à l’alcool”
Des analyses ont permis de confirmer que Kendji Girac était fortement alcoolisé, à plus de 2,5 g par litre de sang, et qu’il avait consommé de la cocaïne pendant une soirée et une nuit de fête. “Des tensions sont apparues du fait d’une addiction naissante à l’alcool, sujet qui a généré de grandes tensions dans le couple”, a expliqué Olivier Janson. Le vainqueur de l’émission The Voice 2014 “avait déjà dit dans le passé qu’il allait se mettre une balle ou s’ouvrir la gorge dans le cadre de disputes”, selon des propos de sa compagne rapportés par le procureur.
Au fil d’une conférence de presse de plus de 1 h 30, le magistrat a refermé une à une les autres hypothèses, comme l’intervention d’un tiers. Une expertise a permis de déterminer que l’hypothèse d’un tir effectué par une tierce personne “n’est pas compatible” avec la disposition des lieux, a déclaré le procureur. La thèse d’un accident, soutenue par Kendji Girac au départ de l’affaire, est jugée “impossible” après expertise balistique de l’arme utilisée, dont toutes les sûretés sont “opérationnelles”, a-t-il ajouté.
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“Un accident, un tir intempestif qui est de manière générale extrêmement peu probable s’agissant d’arme de poing de cette nature, est jugé impossible dans le cas d’espèce”, a aussi affirmé le magistrat en conférence de presse. “Toutes les sûretés sont opérationnelles. […] Un coup ne peut pas partir tout seul”, a-t-il fait valoir.