Samedi soir, Kaaris célébrait les 10 ans d’Or noir (le show était initialement prévu en juillet 2023 pour le festival Yardland et avait dû être annulé) dans un Bercy plein et bouillant. C’était un grand spectacle à la hauteur d’un album classique où des invités comme Niro et le groupe XVBarbar se sont succédé pour performer leurs featurings avec l’artiste et célébrer sa carrière.
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Kalash Criminel, avec qui il s’associait en 2022 pour l’album commun SVR, était également de la partie et est venu interpréter leur trap banger “Arrêt du cœur” issu de l’album de Kalash Criminel, R.A.S, sorti en 2016.
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Kaaris en bon parrain de la trap sevranaise lui a même laissé la place pour faire résonner son morceau “10 12 14 Bureau” issu du même album, un titre aux airs d’hymne qui a participé à imposer le nom de Kalash Criminel sur la map du rap français.
Si l’énergie était folle dans la fosse à ce moment-là, il y en a un qui a regardé les images du show avec amertume.
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Le beatmaker américain Sunny Laurent a réagi à une vidéo partagée sur X/Twitter en direct des gradins de l’Accor Arena où l’on peut voir la fosse s’enflammer et vingt mille personnes scander le refrain “10 12 14 bureau” :
“Produit par moi. Dommage qu’UMG et Def Jam France aient exploité mon master pendant 8 ans, ne m’ont pas payé un centime et ont ensuite vendu tous les droits de mon master en signant leur nouveau contrat. N’est-ce pas fou. Lol.”
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Le post prend rapidement de l’ampleur sur la plateforme où les followers du beatmaker apportent leur soutien et où les fans français surpris commencent à interpeller l’artiste. Le beatmaker poursuit en réponse :
“Kalash Criminel n’a rien à voir avec ça, nous sommes tous les deux victimes du label qui ne gère pas ses affaires correctement”.
Toujours selon ses dires, ce serait le label 10/12R qui posséderait ses masters après un deal effectué avec le label Def Jam, du groupe Universal Music, qui n’aurait pas fait le nécessaire pour que le producteur soit rémunéré et crédité sur le morceau.
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Ce dernier n’a pas l’air entièrement au fait des détails contractuels ayant amené à cette situation, mais affirme bien être à l’origine de la création de la prod et possède les éléments nécessaires pour le prouver.
Le titre cumule aujourd’hui plusieurs millions de vues sur YouTube et a même été certifié disque d’or en octobre 2022.
En attendant l’évolution de cette affaire, on peut imaginer que ces déclarations continueront de faire évoluer l’intérêt du public sur le statut et les conditions de travail des principaux acteurs de l’ombre de l’industrie musicale.
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