En ce 8 mars 2022, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, on vous propose d’ouvrir grand vos oreilles et de fêter ça en musique. Au-delà des hymnes féministes connus de tou·te·s et qu’on adore, comme “Run the World (Girls)” de Beyoncé ou “Balance ton quoi” d’Angèle, il existe des tonnes d’artistes, chanteuses, rappeuses et musiciennes super talentueuses qui prônent le même engagement.
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Du coup, on veut vous faire (re)découvrir 20 titres 100 % girl power. De la soul, du rap, de la pop, du rock, il y en a pour tous les goûts et tous les âges car, une chose est sûre, le girl power traverse les genres et les époques. Voilà donc 20 titres qui célèbrent le féminisme, valorisent la sororité, préconisent l’amour de soi, dénoncent le sexisme et envoient valser le patriarcat.
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“Ta Reine” – Angèle
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“U.N.I.T.Y.” – Queen Latifah
Qui de mieux que la queen du rap US des années 1990 pour remettre les pendules à l’heure ? Dans ce titre, l’artiste charismatique défend ses concitoyennes et rappelle à tou·te·s qu’elle et sa bande forment une “unity” (“unité”). Elle dénonce les hommes violents et les harceleurs et rétorque au patriarcat : “Qui traites-tu de salope ?” Ça, c’est dit.
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“Respire encore” – Clara Luciani
“Quiet” – Milck
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Cette chanson d’une artiste alors peu connue de Los Angeles, nommée Milck, est devenue par hasard l’hymne de la Marche des femmes du 21 janvier 2017 aux États-Unis, peu de temps avant la vague #MeToo. Ce titre poignant fait référence au combat de son interprète contre l’anorexie, sa dépression, les abus sexuels dont elle a été victime… tout ce qu’elle a subi en tant que femme en voulant répondre aux attentes et à la pression de la société.
“Bad Girls” – M.I.A.
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Dans ce morceau sorti le 31 janvier 2012, l’artiste anglaise M.I.A. rappe à propos des “mauvaises filles” qui “vivent vite” et “meurent jeunes”. Elle s’adresse aux femmes du monde entier soumises à toutes sortes d’oppressions, qu’elle appelle à se rebeller. Les “bad girls” sont celles qui font preuve d’empowerment, qui enfreignent les règles de leur société et défendent leurs droits.
“SHOOT” – Sally feat. KANIS, Chilla, Alicia., Joanna, Vicky R
“Hijabi (Wrap My Hijab)” – Mona Haydar
Le titre “Hijabi (Wrap My Hijab)” a fait le buzz à sa sortie en 2017 et le clip a attiré des millions de vues sur YouTube. La rappeuse Mona Haydar déclare avec cette chanson qu’elle en a marre qu’on ne la considère qu’à travers son voile et aspire à être reconnue pour sa musique. L’artiste américano-syrienne prône le féminisme intersectionnel et l’antiracisme, mais aussi l’amour de soi, de sa culture et de sa religion.
“Your Dog” – Soccer Mommy
Face au regard des hommes et à la société patriarcale, cette jeune chanteuse de rock américaine a son mot à dire. Avec ce titre sorti en 2018, Soccer Mommy déclare de sa voix gracile qu’elle ne sera “la propriété” d’aucun d’homme et répond à quiconque la défierait : “Je ne veux pas être votre putain de chien.” Message reçu.
“Sexe d’un garçon” – Cléa Vincent
“Je n’ai pas vraiment le sexe d’un garçon / Mais, ce qu’il faut pour me faire entendre / Dans ce monde sans façons / Où les femmes sont mises de côté.” Le message de l’artiste Cléa Vincent est clair dans son titre électro-pop “Sexe d’un garçon”. Dans un clip signé Aymeric Bergada du Cadet (La Femme, L’Impératrice…), la jeune chanteuse choisit de prendre le contrepied du manspreading.
“9 to 5” – Dolly Parton
Cet hymne country des années 1980, interprété par la célèbre Dolly Parton, reste un classique intemporel. Car si la mélodie peut sembler démodée, le texte est toujours bel et bien d’actualité. Il célèbre les travailleuses et interpelle la société patriarcale et capitaliste, le tout dans un clip se déroulant sur une longue journée de travail.
“Girls Don’t Always Sing About Boys” – Ego Ella May
Y a-t-il vraiment besoin d’en dire plus que le titre de la chanson ? La chanteuse soul Ego Ella May interprète en douceur cette ode au girl power, dans laquelle elle affirme préférer parler de la pollution des océans que des garçons. Un morceau envoûtant, qui n’est autre qu’une jolie façon de dire que tout ne tourne pas autour de la gent masculine.
“Amazones” – Héro Écho
Sorti en décembre dernier, ce morceau et son clip 100 % féministe en met plein la vue et les oreilles. On y voit une vingtaine de femmes, ou plutôt une vingtaine de guerrières, armées de battes de baseball, de poignards, de bâtons et d’arcs, qui se disent “déterminées à abattre le patriarcat”. La rappeuse française, Lucie de son prénom, affirme avoir écrit ce titre après s’être “disputée avec des potes du milieu du hip-hop machistes”.
“GGGB (Hotel Room Drama)” – Crystal Murray feat. Dian
Dans ce morceau paru en décembre 2020, l’étoile montante du R’n’B Crystal Murray s’affiche en “good girl gone bad”, d’où les initiales du titre. L’artiste française se met ainsi en totale opposition avec ce qu’on attend selon elle d’une femme, c’est-à-dire, en deux mots, se tenir à carreau et fermer sa bouche. Sur une piste ensorcelante 100 % hip-hop, sa voix feutrée s’allie parfaitement avec le rap de Dian.
“Rien à prouver” – Yseult
“J’ai plus rien à prouver à part faire de l’oseille.” Cette punchline d’Yseult devrait résonner dans les esprits de toutes les femmes qui n’osent pas, qui ont des rêves et des ambitions soi-disant trop grands pour elles. Sur ce titre brumeux, la chanteuse française fait preuve d’une certaine détermination et prouve que, malgré les échecs, on peut réaliser de grandes choses. “Rien à prouver”, mélange de R’n’B et de sonorités trap, est sorti en janvier 2019.
“Rebel Girl” – Bikini Kill
Le girl power et la rock’n’roll attitude en un seul morceau, c’est ce que nous offre “Rebel Girl” des Bikini Kill, sorti en 1993. Véritable ode à la sororité, cette chanson a été rapidement affiliée au mouvement musical féministe Riot grrrl. Groupe de punk rock américain composé de Kathleen Hanna, Tobi Vail et Kathi Wilcox, Bikini Kill est connu dès les années 1980 pour être radicalement féministe et anti-sexiste. Il a d’ailleurs inspiré de nombreux groupes punks féministes dans les décennies suivantes, comme les Pussy Riot.
“Woman” – Neneh Cherry
Paru en 1996, le morceau “Woman” de Neneh Cherry est une réponse au titre de James Brown “It’s a Man’s Man’s Man’s World” (1966). Si la mélodie et les paroles ne sont pas les mêmes, les rythmes et les notes très soul restent inchangés. Cette chanson, assez connue et souvent reprise, décrit les difficultés qu’une femme rencontre au long de sa vie et valorise l’empowerment féminin.
“Une sorcière comme les autres” – Anne Sylvestre
Alors que la figure de la sorcière est souvent reprise dans la pop culture ces dernières années pour évoquer les féministes, Anne Sylvestre s’en inspirait déjà en 1986. “Et c’est ma mère ou la vôtre / Une sorcière comme les autres”, chante-t-elle avec douceur au son des accords de guitare. Un bel hommage à toutes les femmes et à la sororité.
“Résiste” – Rose Kid
Non, ce n’est pas la chanson de France Gall mais bien celle de Rose Kid, une jeune chanteuse française. Avec ce son très R’n’B et soul, porté par quelques notes d’électro, Rose Kid illustre la relation de couple qui devient une lutte de pouvoir et de domination. Elle appelle les femmes à résister dans ces moments-là.
“Q.U.E.E.N.” – Janelle Moané feat. Erykah Badu
Sur cette collaboration bien funky, le duo Monáe/Badu est explosif. Les artistes américaines veulent montrer que, même face au jugement des autres et des hommes notamment, il est normal pour une femme de jouer la séduction et la provocation. Le titre se termine sur un couplet de rap puissant de Monáe sur l’égalité femmes-hommes.
Pour (ré)écouter ces morceaux et bien d’autres, découvrez notre playlist Spotify 100 % GIRL POWER.