Les réalisateurs Thibaut Sève et Adrien Dénouette ont décidé de mettre en avant la carrière de Jim Carrey à travers un documentaire. Jim Carrey : L’Amérique démasquée nous conte les débuts du comédien à travers l’émission phare des frères Wayans, In Living Color, qui avait pour particularité de changer certains codes dits classiques des programmes télévisuels. Ce programme sans aucun tabou a vu le jour au début des années 1990 et dénotait avec certaines émissions de l’époque, notamment le Saturday Night Live.
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L’originalité de ses sketches, son humour et son talentueux casting composé principalement de personnes afro-américaines a amplement participé au succès de l’émission. Jim Carrey a su, avec son humour et sa gestuelle, donner une dimension spécifique au programme, tout comme Jamie Foxx ou encore Keenen Ivory Wayans.
L’intervention des guests tels que Tupac Shakur ou encore James Brown n’a fait qu’asseoir la renommée de l’émission. Au fil des années, les sketches proposés dans In Living Color mettront en lumière la violence et le racisme aux États-Unis, comme lors des émeutes de Los Angeles en 1992 suite au meurtre de Rodney King par des policiers blancs.
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Lors de la mi-temps du Super Bowl en 1992, le programme frappe fort en diffusant un épisode spécial afin d’offrir à un public quelque peu lassé du traditionnel programme de majorettes de l’année précédente de zapper vers la Fox pour y découvrir un tout autre divertissement. On y découvre alors un jeune Jim Carrey qui détonne avec un humour qui frappe là où ça fait mal.
Un clown à fleur de peau
L’acteur a ensuite traversé les époques, connu du grand public à ses débuts pour ses interprétations à la limite du cartoonesque dans des œuvres telles que Ace Ventura 1 et 2, Dumb and Dumber ou même The Mask, qui l’ont catalogué dans un registre d’humour spécifique. La longue et productive carrière de l’artiste a ensuite prouvé que son talent ne se limitait pas à ces rôles basés sur son faciès hors norme et certains cinéastes ont su percevoir le potentiel sensible, allant même jusqu’à trouver une véritable profondeur émotionnelle chez l’artiste, en lui offrant des rôles moins axés sur l’humour qui l’a fait connaître à ses débuts.
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Ses diverses collaborations avec Michel Gondry dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind en passant par la série Kidding sans oublier I Love You Phillip Morris, réalisé par le duo de cinéastes Glenn Ficarra et John Requa, nous permettent d’apprécier le comédien sous un genre nouveau où l’humanité triomphe aux dépens de ses performances humoristiques passées.
Le film The Truman Show, mis en scène par Peter Weir en 1998, peut être perçu comme une œuvre autobiographique qui illustre à la perfection ce changement de cap dans la grande carrière de l’artiste, de clown de service à un artiste à fleur de peau. L’acteur n’a jamais cessé de transmettre des émotions au fil de ses films, que ce soit dans un registre intimiste que l’on apprécie, dans la comédie pure ou bien encore par sa gestuelle et ses mimiques décalées.
De The Mask à Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Jim Carrey nous a parlé des cinq rôles qui ont marqué sa carrière :
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