“Je me considère enfin comme une artiste” : Lénie de la Star Ac’ nous parle de son élimination, son caractère de maman et son cœur de petite sœur

Publié le par Flavio Sillitti,

© Endemol

"Après mon élimination, j’avais besoin d’amour."

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Après dix semaines de compétition, aux portes de la demi-finale, c’est finalement Lénie, la benjamine de la saison, qui quitte l’aventure Star Academy. Si l’annonce de son élimination a laissé tout le monde en larmes, la soirée a également été compliquée pour la jeune femme de 18 ans originaire de La Ciotat, que beaucoup voyaient déjà remporter la compétition. Quelques jours après sa sortie, on a pris le temps de revenir sur son élimination, sur l’amour qu’elle a reçu depuis et sur tous les projets qui l’attendent à l’extérieur.

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Konbini | Comment tu vas ?

Lénie | Aujourd’hui, je vais très bien. Petit à petit, je commence un peu à prendre conscience de ce qui se passe autour de moi. Je suis très bien entourée.

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Quand tu rallumes ton téléphone après cette aventure qui a duré dix semaines et que tu te rends compte que tu es la candidate la plus suivie de la promo sur Instagram, ça te fait quoi ?

Beaucoup de bien ! Parce qu’après mon élimination, j’avais besoin d’amour. Et là, je prends une vague d’amour qui est tellement immense que je ne peux qu’aller bien. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi fort, parce que nous, on est dans une bulle, on n’a aucune information par rapport à tout ça.

Ton élimination a été douloureuse, pour tout le monde. Le public avait peur que tu penses ne pas être soutenue. Ça a été le cas ?

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Ça a peut-être été le cas, oui, mais cette vague d’amour m’a rapidement fait comprendre que c’étaient juste des idées que je me faisais. Encore une fois, on est dans une bulle, et on ne peut se fier qu’à de petites choses qu’on voit, qu’on entend, des détails, et ça nous fait cogiter dans le Château. Mais bien sûr qu’au vu de tout le soutien que je reçois depuis samedi, je ne peux que remercier mon public. Je ne m’attendais pas du tout à ça.

Trois jours de montagnes russes qui finissent bien !

Exactement ! Et c’est ça, la Star Academy : tout plein d’émotions en très peu de temps.

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Tu es la benjamine de cette saison. Tu penses que ton âge a été une barrière à un moment de l’aventure ?

Non, pas du tout. J’ai été vraiment prise comme si j’avais l’âge de mes camarades, j’ai été vraiment intégrée au groupe. J’avais peur de ça, d’être mise un peu de côté au vu de mon âge, mais au contraire, j’étais la petite sœur de tout le monde, et c’était beau.

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C’est drôle parce que tu dis que t’étais la petite sœur de tout le monde, mais paradoxalement, sur plein de situations, on t’a sentie parfois plus mature que les autres, notamment quand il fallait consoler ou soutenir. Ce rôle protecteur, ça fait partie de toi ?

Oui. Justement, vu que je suis grande sœur de trois petits frères, j’ai beaucoup eu ce rôle de seconde maman. Surtout depuis la mort de mon beau-père, parce que j’ai beaucoup aidé ma maman avec mon frère, qui n’a qu’un an de moins que moi. Toute ma vie, j’ai eu ce rôle de “deuxième maman”. Du coup, j’avais aussi peur qu’on me prenne trop comme une petite sœur, dans le sens où ça m’infantiliserait, parce que toute ma vie, j’ai été cette maman.

Parfois la petite sœur, parfois la maman.

[rires] Voilà ! Ça allait dans les deux sens. Quand moi ça n’allait pas, j’étais leur petite sœur, et quand eux ça n’allait pas, j’étais la maman. Ils ont été incroyables avec moi, une vraie famille.

En parlant de famille, je sais que tu avais à cœur de rendre tes proches fiers de toi. Pourquoi c’était important pour toi ?

Dans ma famille, cette année, c’est vrai qu’on a eu pas mal de choses assez compliquées émotionnellement, après le décès de mon beau-père. Je voulais ramener un peu de douceur et de peps dans le cœur de ma maman et de mes proches. Et réussir dans la Star Academy était une manière de le faire. Ça m’a fait plaisir d’avoir ce rôle-là. Je suis très, très heureuse car ils sont tous très contents et fiers de moi. J’ai notamment eu une pensée constante pour mon beau-père, il m’a accompagnée tout au long de l’aventure.

À côté de cette maturité au Château, il y a aussi une maturité dans le travail. Tu as été dans les tops chaque semaine, tu n’en démordais jamais, jusqu’à t’en rendre malade. Qu’est-ce qui t’a motivée à t’appliquer autant ?

Ma première motivation, c’est que je le fais par passion. C’était la première fois de ma vie où je pouvais me consacrer exclusivement à cette envie de chanter et de danser, j’étais face à moi-même et à ma passion, et je ne pouvais que m’y impliquer à fond. Et puis, aussi, je pensais à toutes les personnes qui auraient voulu être à notre place. Pour toutes ces personnes, on ne peut pas passer à côté de notre aventure et de ce qu’elle a à nous apporter.

Tu as reçu beaucoup de messages, notamment de la part de tes professeurs. Lucie Bernardoni, répétitrice, t’a notamment fait passer un doux mot de soutien. J’ai l’impression que tu avais une relation assez particulière avec elle.

Lucie, elle a été comme une maman tout le long. On a partagé beaucoup de choses par rapport à nos vies, par rapport à des choses personnelles. Elle m’appelle “minimé” et je l’appelle “minité”. C’est un peu comme si, en fait, elle me disait : “Tu es moi petite.” Avec Marlène, elles forment un duo incroyable, et j’ai un lien très fort avec elles. On est tellement bien entourés dans cette aventure, j’ai pu le voir pendant, mais je m’en rends compte davantage aujourd’hui.

Quelle est la plus grande leçon que tu as reçue au Château ?

J’ai eu pas mal de galères par rapport à mes cordes vocales, ça a été compliqué d’être au rendez-vous et de me surpasser. Mais j’ai appris qu’il fallait que je me l’impose, parce que le public est là. Que tu sois malade ou non, il a payé sa place, il est là pour te voir. Il a de l’amour à te donner, tu te dois d’être au rendez-vous pour le recevoir et lui en donner en retour. Ma plus grande leçon, c’est de me dire qu’il ne faut jamais lâcher.

Aujourd’hui, tu peux dire que tu es une artiste ?

Oui, je me considère enfin comme une artiste, je peux le dire. Je me suis découverte. Cette aventure, c’est très beau, mais c’est très dur aussi. Il y a l’envers du décor où il faut beaucoup de travail pour y arriver, mais le travail paie. Maintenant, j’ai encore beaucoup de choses à découvrir et d’objectifs à atteindre, mais je sais désormais où aller et comment y aller.

Quelle est ta performance préférée de ton aventure ?

Sans hésiter, c’est le tableau dansé-chanté sur “What About Us ?”, avec Aurélie Konaté. À ce moment-là, j’étais fatiguée vocalement et j’avais peur de reproduire le raté de mon tableau sur Dua Lipa. Et j’ai tout donné, tout ce que j’avais, j’étais fière de moi et j’ai pris beaucoup de plaisir. Ce que j’ai partagé avec Aurélie, c’était tellement fort. Et puis c’était une chorégraphie de Kamel Ouali, quand même !

Justement, tu as fait tes preuves en danse. C’est une voie que tu te verrais explorer davantage ?

Oui, beaucoup ! D’un côté, même si j’avais des bases en danse, ça a été une découverte pour moi de mélanger le chant et la danse. Je n’avais jamais mélangé les deux, et je réalise que ça me plaît vraiment beaucoup. Ça en dit long sur ce que je veux faire plus tard.

Beaucoup te voient comme la star de la promotion, on te compare déjà à Jenifer ou à Sofia Essaïdi, à leur époque. Ça rajoute une pression ?

Alors, déjà merci, c’est un très beau compliment ! [rires] Mais je n’y suis pas encore, je veux encore travailler. Le chant mêlé à la danse, c’est vraiment ce que je veux faire, et je veux le faire bien. Je l’ai compris en voyant Matt Pokora en concert, ça a été une révélation pour moi. C’est ça que je veux faire. Et même si je sais que c’est dur d’assumer un show comme celui-là, je trouverais ça dommage de ne pas essayer.

Avec ce que tu dis, on imagine déjà bien ta première tournée, et ça promet.

Avant de penser à l’éventualité d’une tournée solo, ma priorité, c’est la tournée Star Academy, évidemment. J’espère que j’aurai un tableau dansé-chanté. En tout cas, j’ai très hâte de cette tournée, de retrouver toutes ces personnes talentueuses, parce qu’on est tous uniques. On a tous notre signature et je trouve ça très, très beau. Ça va être fou.

Tu as pris connaissance du hashtag #Hélénie sur les réseaux sociaux ? Pour beaucoup, la plus belle histoire d’amour, c’est celle que tu partages avec Héléna !

[rires] Oui ! J’ai pu voir les hashtags #DjéHéLénie et #Hélénie, et ça fait beaucoup rire, mais ça donne aussi beaucoup de force parce que c’est cool de voir que les gens remarquent l’amour qu’il y a entre nous. Et entre Héléna et moi, c’est vrai qu’il y en avait beaucoup, on s’est beaucoup soutenues parce qu’on était les deux dernières filles du Château.

On peut s’attendre à des performances #Hélénie et #DjéHéLénie pour la tournée, tu penses ?

Oh, j’espère ! Un petit “L’Assasymphonie” à nous trois, ça nous ferait plaisir.

Qu’est-ce qu’on te souhaite pour la suite ?

Que ça dure ! C’est ça qui semble le plus dur dans la vie d’artiste, c’est de continuer, de tenir longtemps. C’est ça, le plus dur. Et j’ai vraiment envie de vivre de ça parce que c’est ma passion et je ne me vois pas faire autre chose que danser et chanter.

Un mot de la fin ?

Je dis merci au public. Merci à toutes les personnes qui m’ont soutenue. Merci pour tous les commentaires magnifiques que j’ai pu lire, ça fait vraiment plaisir de voir ça. J’espère que j’ai transmis un message d’amour, de bienveillance et de lumière, parce que c’est vraiment ce que j’ai voulu faire passer dans mon aventure.