Au début de l’année, on apprenait via le New York Times que James Franco avait versé une somme d’argent à Sarah Tither-Kaplan et Toni Gaal, deux anciennes étudiantes de son école de théâtre qui l’accusaient d’intimidation et de comportement sexuel inapproprié. Ce mercredi, des dossiers judiciaires ont révélé que le montant de l’accord était fixé à 2,235 millions de dollars. Selon The Wrap, cette somme va être soumise à un juge de Los Angeles afin de déterminer si elle est “juste, raisonnable et adéquate”.
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Les deux comédiennes se sont alliées contre Studio 4, une école de théâtre et de cinéma fondée en 2014 par James Franco, qui a fermé définitivement en 2017 suite aux nombreuses accusations. Sarah Tither-Kaplan et Toni Gaal ont notamment dénoncé les agissements du comédien et de ses partenaires Vince Jolivette et Jay Davis, déclarant que l’institution n’était qu’une façade qu’ils utilisaient pour profiter des jeunes élèves en formation. Ces dernières ont déclaré que James Franco usait de son influence pour les exploiter sexuellement ou abuser de son pouvoir, leur promettant des rôles qui ne venaient jamais.
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L’une des étudiantes avait également rapporté dans les colonnes du LA Times que leur professeur demandait souvent de se dénuder ou organisait un cours de scènes de sexe, sans utiliser de protections vaginales ou en simulant des fellations. D’autres ont ajouté que James Franco leur faisait passer des auditions à caractère sexuel tout en les incitant à renoncer à leurs droits.
“Soulever des questions importantes”
Dans une déclaration des deux parties que s’est procuré The Wrap, le communiqué souligne que si “la défense continue de nier les allégations de la plainte, ils reconnaissent que les plaignants ont soulevé des questions importantes”, avant d’ajouter que “toutes les parties croient fermement que le moment est venu de se concentrer sur la lutte contre les mauvais traitements infligés aux femmes à Hollywood” et de conclure qu’il faut désormais “s’assurer que personne dans l’industrie du divertissement – sans distinction de race, de religion, de handicap, d’origine ethnique, d’origine, de sexe ou d’orientation sexuelle – ne soit victime de discrimination, de harcèlement ou de préjudice de quelque nature que ce soit”.
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Le prédateur est persona non grata à Hollywood depuis que le Los Angeles Times a sorti une enquête relatant ses violences sexuelles en 2018. Alors qu’il est accusé par cinq femmes de comportements inappropriés, sur les tournages comme dans l’intimité, et d’agressions sexuelles, une autre comédienne a porté un nouveau témoignage le 8 avril dernier. Charlyne Yi, présente sur le tournage de The Disaster Artist, rapporte que James Franco s’en prend également aux mineures :
“Quand j’ai essayé de rompre mon contrat légalement et de quitter ‘The Disaster Artist’ parce que James Franco est un prédateur sexuel, ils ont essayé de me soudoyer avec un rôle plus important. J’ai pleuré et je leur ai dit que c’était exactement le contraire de ce que je voulais, que je ne me sentais pas en sécurité en travaillant avec un putain de prédateur sexuel. Ils ont minimisé la situation et ont affirmé que Franco n’était plus un prédateur et qu’il avait changé… mais j’entendais littéralement des histoires où il abusait de nouvelles femmes cette semaine-là.”
Dans ces révélations, elle incrimine également Seth Rogen. Dans la foulée, ce dernier, qui se faisait jusque-là le grand défenseur de James Franco, s’est désolidarisé de son fidèle collaborateur et a condamné publiquement les agissements de son partenaire. Ce témoignage public et inédit a permis d’illustrer le comportement de James Franco sur les tournages.
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En parallèle, le compte Instagram de @jessicahilton108 ne cesse de réclamer des témoignages pour continuer à dépeindre les comportements abusifs de l’acteur dans l’intimité.