Après neuf semaines de compétition, c’est au tour de Djebril de dire au revoir au château de Dammarie-les-Lys et de donner un coup d’œil dans le rétroviseur d’une aventure enrichissante, durant laquelle le jeune Niçois a percé ses chrysalides tant musicale que personnelle pour devenir l’un des personnages les plus emblématiques de cette promotion 2023.
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De son amitié avec Clara à l’importance de la représentation, en passant par le #DjHéLénie et le prochain single d’Ariana Grande, on a discuté de tout et de rien avec notre préféré de la saison – on peut vous l’avouer maintenant qu’il est sorti.
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Konbini | Comment tu vas ?
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Djebril | Ça va très bien. Je suis très content de toute l’aventure que j’ai pu vivre. J’ai quand même fait neuf semaines, c’est dingue !
Comment se passe le retour à la réalité ?
Je ne vais pas te mentir, ça m’angoissait. On est coupés du monde pendant un long moment, donc on crée de nouvelles habitudes au sein du château et avec les autres. Et là, je retrouve un train de vie qui est complètement différent et qui n’est pas anodin ! Il faut se réadapter au monde extérieur, c’est assez déstabilisant.
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Quand t’as rallumé ton téléphone pour la première fois, il s’est passé quoi sur ton écran ?
C’est simple : il a bugué. [rires] Il a totalement bugué ! Trop de notifications d’un coup, les réseaux sociaux, les mails, les messages, les appels. J’ai reçu une vague d’amour énorme, pleine de soutien et de force. Donc c’est un bug positif.
On ne s’imagine pas à quel point vous êtes coupé·e·s du monde. Quelle a été la plus grosse news à rattraper au moment de ta sortie ?
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Pour l’instant, je n’ai pas trop pris le temps de me mettre à jour par rapport à l’actualité. J’ai surtout profité de mes amis et de mes proches. C’est surtout au niveau des news musicales que je dois me remettre à jour ! Hier, je suis tombé sur un clip d’Olivia Rodrigo, et j’adore !
Tu sors tout pile pour la sortie du single de retour d’Ariana Grande ce vendredi. Je ne sais pas si tu es fan…
Oui ! Je ne vais pas te mentir : je suis très, très fan d’Ariana Grande. Au début, je n’ai pas fait attention à la nouvelle, parce que j’avais trop de trucs dans la tête, mais j’ai cru comprendre qu’elle revenait avec un nouvel album cette année. C’est une très, très bonne nouvelle !
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Les étoiles s’alignent, tu devais sortir la semaine de sortie du single.
Voilà ! [rires]
Tu as eu la chance d’étudier à la Dalida Institute, une école de musique d’Aix-en-Provence. C’était quoi le plus dur, la Dalida Institute ou la Star Ac’ ?
La Star Academy, quand même. C’est une expérience condensée, avec énormément de choses à assimiler très rapidement. Et puis ça reste une émission de télévision, filmée, avec des primes toutes les semaines. Alors qu’à l’école, on avait beaucoup de cours également, mais espacés sur l’année entière. Même pour nos concerts, on avait beaucoup plus de temps de préparation, rien ne se faisait dans l’urgence, contrairement à la Star Ac’. Mais, avec du recul, c’est cette pression qui a été très formatrice.
Après de nombreuses nominations à la suite, tu quittes l’aventure durant une semaine hyper positive pour toi : tu as été le troisième aux évaluations, les profs ont salué tes performances lors du prime de samedi dernier. C’est mieux de partir quand on est au top du classement ou au bas du classement ?
Je n’y ai pas trop pensé, je t’avoue. Comment je pars, ça n’a pas trop d’importance. Ça peut être frustrant de se dire que je pars alors que j’étais bien lancé, mais d’un autre côté, c’est tellement gratifiant de sortir sur une aussi belle note que celle-là.
Tu as touché tout le monde avec ta pudeur, surtout au début de l’émission, qui a laissé place à un tout nouveau Djebril à la fin de ton aventure. Tu t’attendais à ce que ça se passe comme ça ?
Oui, je m’y attendais. Je suis quelqu’un de très introverti et de très pudique. J’ai toujours besoin de temps pour m’adapter, pour m’acclimater à l’environnement dans lequel je suis.
Les candidats et candidates t’ont mis en confiance ?
Oui, on a créé une vraie famille, on est ultra-soudés. C’est toujours comme ça dans toutes mes relations sociales, j’ai besoin d’analyser et de voir comment les gens sont pour savoir si je peux me permettre de m’ouvrir de façon confortable, sur plein de sujets différents. En l’occurrence, ç’a été le cas avec tout le monde dans le château, et c’est pour ça que dès la deuxième semaine, j’ai commencé à me lâcher beaucoup plus. Et après ça, c’était la famille, quoi ! J’étais à la maison. [rires]
Tu n’as pas la larme facile, et l’une des seules fois où on t’a vu verser ta larme, c’est au moment des poèmes de Noël que vous vous êtes écrits les un·e·s pour les autres.
Depuis que je suis petit, j’ai toujours contrôlé mes émotions comme un robot. J’ai un peu grandi avec ce contrôle constant de tout. C’est vrai que cette aventure m’a permis de lâcher prise, car je ne pouvais pas contrôler tout. Et c’est vrai que cette soirée du réveillon de Noël au château, c’est le moment où je me suis rendu compte que j’avais beaucoup de chance de vivre tous ces moments-là, les mots des autres m’ont touché droit au cœur et je me suis autorisé à l’extérioriser.
En quoi c’est un moment symbolique de ton aventure ?
C’est symbolique car ça prouve à quel point j’aime toutes les personnes de ce château. Les larmes sont venues, et je me sentais capable de le vivre pleinement devant eux. C’est important pour moi, car je n’aime pas montrer de la vulnérabilité ou une quelconque forme de faiblesse devant les autres, même si pour moi, ce n’est pas vraiment de la faiblesse, mais c’est quelque chose que j’ai toujours fait quand j’étais seul. À ce moment-là, je me suis autorisé à ouvrir les vannes, et je ne me suis pas arrêté de chialer. [rires]
À travers tout ce que tu représentes, tu as servi d’exemple pour tout un tas de gens qui n’ont pas manqué de le partager sur les réseaux sociaux. Être un modèle, c’est quelque chose qui te fait envie ou qui te fait peur ?
Ça me touche beaucoup de voir qu’il y a des gens qui se sont reconnus en moi et à travers ce que j’incarne. Je n’aurais jamais la prétention de dire que j’ai envie d’être le porte-parole de quoi que ce soit, parce que pour moi, c’est une responsabilité qui en demande beaucoup. Mais il y a un truc que j’ai toujours dit depuis que je suis entré dans cette aventure, c’est que s’il y a des gens qui se reconnaissent en moi, et si je peux représenter un type de personnes qui n’est pas souvent représenté de nos jours, c’est déjà une victoire.
Toi-même tu as manqué d’exemples en grandissant ?
Complètement. C’est un truc qui m’a beaucoup manqué et c’est là où je me suis rendu compte que la représentation, surtout dans les médias, c’est crucial. C’est tellement important que tout le monde se reconnaisse en quelqu’un et que cette représentation puisse rassurer des personnes qui sortent du lot, qui sont différentes et qui ont besoin de ça pour avoir la force d’être elles-mêmes, tout simplement. Donc oui, c’est vrai que je n’ai pas eu de modèles en grandissant, et si je peux en constituer un pour les personnes plus jeunes, c’est génial.
Merci pour ça !
Quelle est ta prestation préférée de l’aventure ?
Je dirais mon duo avec Lénie sur les évaluations lors de la semaine des Destins Liés. C’était sur “Tu es mon autre” de Lara Fabian et Maurane. Je suis assez fier de cette évaluation en général, mais c’est surtout le fait d’avoir chanté avec Lénie, ç’a été un très beau moment.
Votre duo marche très bien, et encore mieux lorsque Héléna se joint à vous pour former les Destiny’s Child de la saison, ou plutôt les DjHéLénie comme les fans l’ont nommé sur X/Twitter.
[rires] Quand j’ai vu ça, ça m’a tué ! J’étais mort de rire de voir que les fans avaient créé un nom pour le groupe. Ça fait toujours plaisir de voir ce genre de choses. Et merci, j’apprécie que tu dises qu’on était les Destiny’s Child du château ! Même si, on est d’accord, on était la version bas de gamme des Destiny’s Child ! Je les respecte trop pour dire qu’on est à la même hauteur qu’elles. [rires]
Avant l’aventure, tu étais familier avec X/Twitter ? Tu es devenu une vraie star là-bas, et les mèmes n’arrêtent pas de pleuvoir !
Je ne vais pas te mentir : je n’ai jamais vraiment eu X/Twitter, je ne sais même pas comment ça fonctionne. [rires] Je commence à peine à m’y aventurer pour voir tous les mèmes, qui me font beaucoup rire d’ailleurs. Pour la petite histoire, j’ai pris connaissance de tous ces mèmes pendant un prime, on m’a tendu une pancarte derrière laquelle étaient collés plein de mèmes de moi. Ça m’a fait beaucoup rire.
Qui est ton coup de cœur humain de l’aventure ?
Déjà, un coup de cœur général, parce que je les aime tous d’amour, et je ne dis pas ça juste pour faire genre ! Mais j’ai eu un coup de cœur évident dès le début pour Clara, c’est le genre de personne avec qui je m’entends bien dans la vie de tous les jours. J’ai aussi beaucoup aimé Margot, Marie-Maud ou Axel. Lénie aussi, ç’a été une bonne surprise. Moi qui suis le petit dernier d’une famille nombreuse, elle m’a fait découvrir ce que c’était d’avoir une petite sœur, de la protéger, d’être là pour elle, d’être patient aussi, des fois. [rires]
Avant l’aventure, tu avais déjà sorti un single qui s’appelle “Le Temps”. La suite de ta musique se situera sur les mêmes sonorités pop-R&B que ce premier morceau ?
Disons que j’ai toujours été attiré par l’univers “urbain”, mais c’est vraiment 33 % de mon univers musical. Il y a plein d’autres choses que j’adore et que je n’ai pas encore eu le temps de proposer. Mon premier single “Le Temps”, c’est le single “test”, parce que c’est la première chanson, c’est à travers elle qu’on se découvre et qu’on se rend compte de ce qu’on veut pour la suite. Ce qui est cool avec la Star Academy, c’est que ça m’a ouvert à plein d’autres univers que je n’aurais jamais pensé aimer, que ce soient la pop, la pop-rock, la variété française, la musique alternative. J’ai une envie de mixer toutes ces nouvelles influences, pour composer mon propre registre, proposer du Djebril.
Vous pouvez retrouver Djebril sur Instagram, et prochainement sur la tournée de la Star Academy dans les salles de France et de Belgique.