J’ai emmené ma daronne voir Beyoncé au Stade de France

Publié le par kenza simon,

(© Konbini)

Le premier concert de notre vie à toutes les deux ? Queen B, évidemment.

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Je dois l’avouer, j’ai 22 ans et je n’ai jamais mis les pieds dans un concert ni même dans un festival. Mais pourquoi un tel choix ? Parce que je me le suis toujours dit : Beyoncé sera mon premier concert.

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Chose dite, chose faite ! Et c’est après m’être battu contre vents et marées (enfin, contre les 300 000 personnes dans la file d’attente) que je les ai eues : mes deux places pour Beyoncé au Stade de France ce 26 mai 2023.

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Deux places car, bien sûr, je n’y suis pas allée seule. J’ai emmené ma mère. Elle a 44 ans et elle non plus n’a jamais mis les pieds dans un concert (à presque 50 ans, c’est chaud, non ?). Bref, je l’ai embarquée avec moi pour le plus grand show pop de l’histoire du monde entier, tout simplement.

Départ 17 heures pour un début du concert à 19 heures

En tant que personnes toujours très bien organisées, nous partons vers 17 heures pour un “début 19 heures” vite transformé en 20 h 30 mais on s’en fiche car, oui, Queen B a le droit d’être en retard. Je fais démarrer ma voiture et, au premier rond-point : “Oh, mince, j’ai oublié mes boules Quies.” À peine parties ma mère avait déjà peur du bruit. Ça commence bien…

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Durant tout le trajet, je mets la set list du Renaissance World Tour de Beyoncé. Eh ouais, comme de bons footeux, on s’échauffe avec une bonne playlist 100 % Beyoncé durant 1 heure et 30 minutes.

18 h 37 : on arrive dans le stade

Ça y est, on est arrivées. On monte les marches pour rejoindre notre place, on grimpe, on grimpe, jusqu’à arriver à notre tribune B, rang 62, places 13 et 14. Et, surprise, à la différence de mon cher confrère Flavio, nous sommes au dernier rang, pas de la fosse mais du Stade de France ENTIER ! Mais vous connaissez, on se rassure avec des “En vrai, on voit bien” ou “L’important, c’est d’y être”. Vous savez, le genre de phrases qui ressemblent à ”Gneugneu, l’important, c’est de participer”. Quant à ma daronne, elle est plutôt impressionnée par le monde qu’il y a : “Je crois que je n’ai jamais vu autant de monde de ma vie.” Elle a dû répéter cette phrase au moins vingt fois. Par contre, un problème se pose : on est en plein soleil, il fait 35 °C et on est en hauteur. Le soleil dans la g*eule commence à énerver tout le monde… et surtout ma mère.

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20 heures : toujours pas de Beyoncé en vue, mais du Kris Jenner, Lenny Kravitz et Pharrell Williams (eh oui, à défaut d’être loin, eux, on les a vus de très près). “Oh mon Dieu, Lenny Kravitz, c’est toute mon enfance” ; je vous laisse deviner qui a dit ça. De mon côté, je commence à être excitée et je kiffe l’ambiance du concert. Les gens à côté de moi sont heureux, merveilleux, joyeux, tout ce qui finit en “eux”. Ça fait tellement de bien à voir. Je n’attends qu’une chose : l’arrivée de Queen B.

Le concert commence (et ma mère a toujours le soleil dans les yeux)

It’s OK : Beyoncé débarque en sortant du sol. Je hurle comme tout le monde, je la vois enfin de mes propres yeux ! Je me tourne et je vois que ma mère hurle aussi et verse quelques larmes (oui, oui, sans déconner, genre les yeux rouges et les larmes qui coulent). Je lui dis : “T’es sérieuse, là ?” Elle me répond : “Oui, c’est émouvant de la voir, ça m’émeut.” Faut dire que l’arrivée de Beyoncé est haute en émotion et que ça fait quelque chose, surtout quand c’est TON premier concert. J’avoue, moi aussi j’avais les larmes.

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(© Konbini)

C’est incroyable

Le concert est IN-CRO-YABLE. Les interludes visuels sont dingues, le concert est fluide, les danseur·euse·s sont extraordinaires et Beyoncé totalement unique. Vocalement, c’est du jamais-vu (ou entendu), elle monte dans des aigus de ouf et elle a une présence tout simplement monstrueuse. Ma mère m’a tellement surprise, elle connaît tout et lâche de gros “Energy”.

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On s’amuse ensemble, on danse ensemble, et surtout on chante à l’unisson les tubes de notre Queen B avec un anglais parfois approximatif. Elle commence “Love on Top” et on le finit (même un peu trop). Ça fait cinq fois qu’on chante le chorus et elle est obligée de nous stopper en plein élan. Quel moment.

Mais le graal, c’est l’arrivée de la fille de Beyoncé, Blue Ivy Carter, 11 ans, sur scène. Telle mère, telle fille, c’est bien ça.

Un concert, c’est des gens cool et libres dans leurs mouvements (au point de sortir une grosse paire de jumelles pour mieux voir). “Pas bête”, me murmure ma mère, légèrement frustrée.

(© Konbini)

23 h 26 : fin du show

Le show a duré trois heures, sans break ou presque. Et quelle claque. C’est donc ça, un concert ?

L’émotion redescend. J’ai passé l’une des meilleures soirées de ma vie et ma daronne aussi, qualifiant Beyoncé de “plus grande artiste du monde”. Elle continue : “Ça, c’est du show”, “j’ai bien fait d’attendre 40 ans”. Le premier concert de notre vie est plus que réussi malgré une place bien loin et un soleil téméraire. Et maman n’a même pas eu besoin de boules Quies.

Je peux désormais le dire haut et fort : moi, mon premier concert, c’était Beyoncé.

Beyoncé, thank you. <3