Depuis l’annonce du nouveau corps professoral de la Star Academy, on digère encore le départ du professeur de danse le plus iconique de France, à savoir Yanis Marshall, qui remet sa place à la chorégraphe Malika Benjelloun pour cette nouvelle saison, prévue pour le 4 novembre prochain. De quoi susciter l’incompréhension des fans de la franchise, surtout lorsqu’on sait que le jeune homme portait en partie le programme avec son humour, son extravagance et un talent à la source de tableaux inoubliables.
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Dans un entretien exclusif accordé au Parisien, Yanis Marshall est enfin revenu sur cette nouvelle, avec des révélations aussi douloureuses qu’éclairantes : “La production et la chaîne ont acté cela fin février. […] On m’a demandé de prétendre avoir des projets personnels, sous prétexte que le public ne comprendrait pas qu’on m’évince. Mais aujourd’hui, j’ai besoin de dire ma vérité. Beaucoup m’ont déconseillé de le faire, mais c’est ma façon à moi d’aller mieux et d’avancer.”
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Une surexposition dévastatrice
Si le jeune homme connaissait déjà son succès aux États-Unis, il confie que cette exposition en France était toute nouvelle pour lui, mais aussi dévastatrice. “En quelques semaines, je suis passé de rien à tout. Je ressentais toute la pression de l’émission. […] J’étais à la fois professeur et chorégraphe, donc, je partais à 7 heures du matin pour rentrer à minuit. Je me réveillais en pleine nuit en pensant qu’on me filmait !”
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Il poursuit en confiant qu’à partir de la troisième semaine de compétition, les “énormes crises d’angoisse” ont commencé. “Quand c’est comme cela, j’ai besoin de parler ou d’évacuer au maximum. Et comme j’aime la fête, cela a pu m’arriver de passer par l’alcool.” Au point de débarquer sur un prime en pleine gueule de bois, lunettes Dior vissées sur le nez. Par rapport à ce prime en particulier, il confie : “Tout le monde était un peu inquiet. […] Et, au final, j’ai fait mon meilleur prime.”
L’incident de trop : les NRJ Music Awards
Mais le véritable élément déclencheur aurait eu lieu aux NRJ Music Awards, à Cannes, le 18 novembre 2022, où le chorégraphe n’aurait appris que deux jours à l’avance qu’il devrait remettre un prix. “J’étais au bout de ma vie. J’en avais fait une pelade, j’avais envie de tuer tout le monde… J’ai vécu une semaine horrible. En sortant de scène, j’ai descendu une bouteille de champagne et je me suis effondré en larmes. J’ai fait la plus grosse crise d’angoisse de ma vie. La pression, le rythme, la foule, les réseaux sociaux… J’ai craqué.” Dans la foulée, il se confie sur sa détresse psychologique “auprès d’une personne de TF1” en qui il “pensait avoir confiance”.
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Après le tournage de la saison, le jeune homme affirme avoir tenté de remonter la pente avec une retraite au Brésil, une coupure avec toute forme de médiatisation et, surtout, le début d’un suivi psychologique. Sauf que les producteurs de la Star Academy, Jean-Louis Blot et Mathieu Vergne, alertés par les événements des NRJ Music Awards et les confidences de Yanis Marshall sur son état de santé mentale, ont confronté le chorégraphe à son instabilité au moment d’entamer les discussions pour cette nouvelle saison, l’encourageant même à entamer une cure de désintoxication.
“Ils voulaient prouver à TF1 que ça allait. Or je n’en avais pas besoin et j’étais capable de tenir les trois mois. Mais lors d’un deuxième rendez-vous, on me dit : ‘Ça ne va pas le faire, TF1 a pris sa décision.’ On m’a dit : ‘Tu le sais, tu n’es pas stable’, et qu’ils ne pouvaient pas prendre le risque de me reprendre”, détaille Yanis Marshall au Parisien. “C’est d’une hypocrisie totale. […] Si j’avais vécu la même chose et que je n’avais rien dit, je serais encore à la Star Academy aujourd’hui. […] J’étais en train de remonter la pente, et je me suis pris cela en pleine face.”
“Malgré tout une très belle expérience”
Malgré son regret de ne pas avoir reçu davantage “de soutien de TF1”, pas de rancœur du côté de Yanis Marshall, qui affirme compter suivre cette nouvelle saison de la Star Academy. Alors qu’il confie aller mieux et être occupé à d’autres projets (comme le lancement de sa marque de talons), l’ancien professeur s’estime “fier” de son parcours. “C’était malgré tout une très belle expérience, avec des gens formidables qui vont me manquer. Enfin, certains, non, mais ce n’est pas grave”, conclut-il avec l’espièglerie qu’on aime tant chez lui. Bisous, Yanis, que du love.
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