Charanjit Singh, inventeur de l’acid house, est décédé

Publié le par Maxime Retailleau,

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L’histoire aurait pu s’arrêter là. Sauf qu’à l’aube des années 2000, alors que Singh est encore inconnu du monde occidental, un collectionneur de vinyles allemand nommé Edo Bouman, en voyage en Inde, achète le disque, intrigué par sa pochette. De retour dans sa chambre d’hôtel, il l’écoute, et tombe des nues, comme le raconte The Wire. Il y découvre des morceaux où se mêlent des sonorités d’acide house avec des mélodies indiennes.
Peu après, et par un heureux hasard, il parvient à rencontrer Singh. Ce dernier ne le sait pas encore, mais cet entretien lui permettra d’accéder à la renommée par la suite. C’est qu’à Chicago, l’acid house a fait fureur dans les années 80 avec des artistes tels que DJ Pierre, Frankie Knuckles, Lil’ Louis ou encore Marshall Jefferson – lesquels n’ont pourtant jamais entendu les morceaux de Singh. Puis le genre musical s’est implanté en Europe à la fin de la décennie.
D’où l’étonnement d’Edo Bouman lorsqu’il apprend que l’album expérimental de Singh, produit en Inde, date de 1983, soit avant que toute la scène de Chicago ne s’emballe. En 2010, l’album est réédité sur le label du collectionneur : Bombay Connection. Singh monte alors sur scène aux quatre coins du monde, propulsé par une célébrité tardive. Et son album Ten Ragas To A Disco Beat, redécouvert, devient un mythe : le prix de son édition originale atteignant même les 5000 dollars sur Discogs.

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