Il y a 130 000 ans, des humains créaient la première œuvre d’art représentant un animal

Publié le par Mahaut Delobelle,

© Paul Souders/Getty Images

Vous avez toutes les cartes en main (ou plutôt le sable) pour devenir un·e artiste reconnu·e dans 130 000 ans.

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En Afrique du Sud, en 2018, une ancienne sculpture de sable d’une raie pastenague avait été trouvée à Still Bay. L’étude, nommée Une prétendue sculpture de sable du pléistocène provenant d’Afrique du Sud et parue cette année, suppose que cette découverte pourrait être la première œuvre de l’histoire de l’humanité ou plutôt un ammoglyphe, terme spécifique pour désigner les œuvres d’art des premiers humains. Les chercheur·se·s ont alors précisé qu’il s’agissait encore de spéculations mais, malgré tout, certains détails de l’objet fascinent et interrogent, nous laissant croire à cette fameuse théorie. Selon les scientifiques, “la correspondance étroite des formes suggère que l’artiste était incroyablement doué pour enregistrer de tels détails”.

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Bien que certain·e·s d’entre vous disent qu’il s’agit d’un simple caillou, pour d’autres, expert·e·s en la matière, il se pourrait que ce “caillou” soit, en réalité, la première œuvre d’art représentant un animal. Une raie pastenague bleue, pour être exactes. Mais alors, pourquoi définir cet objet comme une pièce d’art ? Selon le CNRTL, l’art se définit comme un “ensemble de moyens, de procédés conscients par lesquels l’homme tend à une certaine fin, cherche à atteindre un certain résultat”. On peut alors évoquer la notion d’œuvre d’art pour qualifier cette trouvaille en estimant que l’acte de représenter quelque chose fait déjà partie d’une démarche artistique.

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L’équipe scientifique a pu estimer l’âge de la sculpture grâce à la luminescence stimulée optiquement, une technique de datation qui “repose sur le principe selon lequel les minéraux accumulent des électrons excités lorsqu’ils sont exposés à la lumière ou aux rayonnements ionisants. Ces électrons peuvent ensuite être libérés progressivement au fil du temps lorsqu’ils sont soumis à une stimulation lumineuse ou thermique”, selon Sciencepost.

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Plus simplement, lorsqu’un objet n’a pas vu la lumière depuis longtemps, on le passe dans une sorte de machine qui propulse de la lumière pour calculer depuis combien de temps la lumière de l’objet a été emmagasinée. Plus il y a de lumière, plus cela fait longtemps que l’objet n’a pas vu le jour et donc, date. Cette machine, c’est un peu comme les étoiles phosphorescentes qui prennent toute la lumière durant la journée et brillent le soir dans votre chambre d’enfant.

Les chercheur·se·s ont estimé grâce à la technique de luminescence stimulée optiquement que cette représentation daterait d’il y a 130 000 ans et qu’“un·e humain·e préhistorique aurait tracé le contour de cet animal sur le sable” détrônant alors le gros cochon rouge datant d’il y a 51 000 ans découvert dans une grotte en Indonésie. Morale : n’hésitez surtout pas, cet été, à dessiner des choses à la plage sur le sable, vous découvri-raie votre talent et finirez peut-être dans un article Konbini du futur, ou peut-être pas.