Gone Fishing raconte l’histoire d’un futur père fuyant ses responsabilités et laissant sa femme en cloque gérer sa grossesse en solitaire. Cette installation est signée de Thomas Mailaender et est exposée à la Maison européenne de la photographie, à Paris, jusqu’au 29 septembre 2024. Elle prend la forme d’une maison de pêcheur dans laquelle des images et lettres sont affichées. Les lettres sont celles de ce père irresponsable qui donne des nouvelles naïves à sa femme abandonnée et sont accompagnées de photomontages dans lesquels l’artiste se met en scène dans des situations de vacances loufoques.
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Le voilà sur une photo tenant une grosse carpe, racontant à sa femme qu’il a pêché un gros poisson aujourd’hui et qu’il en est fier. Le voilà surfant tranquillement et se plaignant qu’il avait vraiment besoin de souffler. Le voilà jouant avec un cerf-volant, partageant qu’il “n’a pas le cœur à écrire ce matin”, qu’il “veut rentrer à Paris” et qu’elle lui manque “cruellement”.
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Le registre est kitsch et c’est toute la force de cette installation. Cette œuvre fictive prend racine en 2016, alors que l’artiste allait devenir papa. Il est difficile de ressentir, en tant que femme, une quelconque empathie pour ce personnage “obsédé par ses propres exploits” tant l’autodérision est poussée à son paroxysme mais on se prend à rire des aventures de cet homme absolument gai et déconnecté.
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La rétrospective de Thomas Mailaender, “Les Belles Images”, est à voir à la Maison européenne de la photographie jusqu’au 29 septembre 2024.
Konbini, partenaire de la Maison européenne de la photographie.
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