Jeudi 11 avril au soir, La Fève inaugurait l’adidas arena et ses 9 000 places via ce qui restera à jamais le premier concert dans cette nouvelle salle. Une performance pleine de rebondissements et de beaux moments malgré quelques points noirs.
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Devant des rideaux à paillettes baissés, La Fève démarre son show après une première partie réussie par Kosy et son DJ set. Vêtu de cuir noir et lunettes sur le nez, La Fève lance son concert avec le superbe “ZAY INTRO” issu de son tout dernier projet 24. C’est parti pour une heure et demie de Walone, de 7 et de grosses basses qui tabassent.
De bons enchaînements, de bonnes transitions (“ZAZA” et “MAUVAIS PAYEUR”, évidemment), un bon rythme et une scénographie évolutive en trois actes à l’image de ses trois projets : le rappeur a beaucoup travaillé et réfléchi ce concert, nouvelle grande étape de sa carrière démarrée il y a quelques années maintenant. Et on le flairait, par l’effervescence collective ressentie dans les gradins ou aux abords du stade, cette nouvelle grande étape était, pour tous, un moment spécial.
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Derrière La Fève accompagné de deux danseuses, le décor change pour revisiter le célèbre Magic City, club d’Atlanta renommé “Wagic City” pour l’occasion. Une ambiance qui rappelle quelques scènes du clip de “LOYAL”. Il est accompagné par Dundy, backeur et rappeur, présent depuis ses débuts dans la musique, mais La Fève profite de l’occasion pour inviter plusieurs guests. Dans l’ordre, Lala &ce pour “Sexyy Red”, Kalash Criminel pour “AVERTISSEMENT DE BAVARDAGE”, et, comme un symbole, Tiakola. Ils joueront leurs deux collaborations dans ce qui restera un moment fort de la soirée. Autres moments marquants : lorsque le rappeur se joint à la foule pour “VOITURE SPORTIVE”, ou encore la communion a cappella sur le tubesque “MAUVAIS PAYEUR”.
La Fève a offert un large panorama de sa discographie, ne délaissant aucune pierre jusqu’ici posée, pour un concert événement réussi, tout comme sa performance, mais où l’émotion a parfois manqué. Les quelques moments de flottement, à l’énergie plus contenue, sur scène ou dans le public, sont à regretter, comme certains oublis de paroles qui n’ont en rien gâché le spectacle global mais qui témoignent, peut-être, d’une fatigue scénique difficile à gérer. Le son global a été pointé du doigt par plus d’un spectateur, des basses un peu trop poussées qui ont empêché une écoute totalement immersive, même si cela reste à l’image du dernier projet du rappeur, un parti pris assumé jusqu’au bout.
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La Fève vient de sold out l’entièreté de sa tournée de quinze dates, un bon moyen pour lui de peaufiner les derniers détails.