On le sait, Internet est souvent drôle. Mais à quel moment s’arrête la blague ? Dernier couac en date : la tendance à tourner tout ce que fait et poste Selena Gomez en dérision, et à faire d’elle le phénomène viral d’Internet sans raison apparente. Une situation qui semble agacer la femme la plus suivie d’Instagram (429 millions d’abonné·e·s), qui a même décidé de contenir ses réactions et de “se tenir tranquille” aux derniers VMAs, de peur de devenir encore un mème comique d’Internet. C’est dans une story Instagram, au lendemain de la cérémonie, que l’artiste a s’est exprimée :
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“Je ne deviendrai plus jamais un mème. Je préfère me tenir tranquille qu’être affichée pour avoir été moi-même.”
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Malgré cela, Internet ne s’est pas privé d’épier les moindres vidéos volées de la superstar dans le public, et de les sortir de leur contexte (ou du moins de ne pas s’assurer de la véracité des propos attribués aux différentes vidéos). Ainsi, une vidéo de Selena Gomez grimaçant à l’annonce du nom de Chris Brown ainsi qu’une séquence dans laquelle elle couvre ses oreilles lors d’une performance d’Olivia Rodrigo font déjà le tour de X/Twitter, cumulant autant de vues que d’interprétations.
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Pour ce second exemple, la chanteuse s’est même sentie obligée de se justifier, en commentant un post Instagram supposant qu’elle se bouchait les oreilles pour ne pas entendre l’interprète de “get him back!” : “J’ai entendu un gros bruit et ça m’a effrayée”. En réalité, la performance en question reconstituait le clip de “vampire”, dans lequel une prestation d’Olivia Rodrigo est perturbée par des défaillances techniques et des structures qui chutent. D’où ce fameux “gros bruit” et la réaction de Selena Gomez. Du contexte, s’il vous plaît !
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Trop de mèmes tuent le mème
Si on peut reprocher un manque d’autodérision à Selena Gomez, c’est sans connaître les antécédents de ces derniers mois, qui ont transformé chaque fait et geste de la chanteuse en phénomènes viraux, l’accusant parfois de mettre en scène sa propre vie ou bien, comme le disent les jeunes, de vivre pour les caméras. C’est notamment ce qui lui a été reproché récemment lors de son passage dans les tribunes de l’Inter Miami, alors qu’elle supportait fougueusement une action de Lionel Messi.
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Plus tôt dans l’année, c’est le “mème de la couverture” qui a envahi Internet. Une innocente photo de Selena Gomez blottie dans une couverture gris-bleue, volée d’une story Instagram et publiée via le compte X/Twitter Pop Base, cumule aujourd’hui plus de 157,9 millions de vues (!).
La raison ? Le cliché en question s’est vu décliné en toute sorte de mèmes allant de la comparaison à “l’héroïne d’un film d’horreur assise à l’arrière de l’ambulance après avoir frôlé la mort” à “Rose après avoir laissé Jack mourir après le naufrage du Titanic”. Vogue en a même fait un article intitulé “Pourquoi suis-je obsédé par Selena Gomez blottie dans une couverture ?”.
“De vieilles dames riches assises dans leur jardin après être devenues milliardaires grâce à l’héritage de leur mari fraîchement assassiné (elles ont engagé un tueur à gages).”
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Si tout cela peut prêter à rire (on ne peut d’ailleurs que saluer la créativité des twittos et autres rigolos des internets), on peut comprendre la pression que la moindre sortie publique représente pour Selena Gomez, qui en vient à des mesures assez drastiques, comme celle entreprise aux derniers VMAs. En espérant qu’elle change vite d’avis, et qu’elle nous serve à nouveau ses réactions naturelles et spontanées qu’on aime beaucoup — sans que les trolls d’Internet n’en fassent des épiphénomènes viraux, parfois sortis de leur contexte.