Il y a dix ans déjà, le hip-hop perdait l’une de ses plus belles figures : Nathaniel Dwayne Hale, le crooner du gangsta rap, plus connu sous le nom de Nate Dogg. Sujet à des attaques cérébrales depuis plusieurs années (il était devenu hémiplégique en 2007), celle du 15 mars 2011 lui fut fatale. Mais ne remuons pas le couteau dans la plaie en se souvenant de ce douloureux événement. Rappelons-nous plutôt de Nate Dogg en tant qu’empereur de la G-funk.
Nate Dogg, c’est une perpétuelle classe vestimentaire (style P.I.M.P.), mais surtout une voix sans pareil. Remercions ceux qui l’ont doté de si belles cordes vocales. L’ancien membre du groupe 2-1-3 (qu’il formait avec ses potes Snoop Dogg et Warren G) a en effet fait les beaux jours de la G-funk, ce style musical propre à la West Coast des années 1990 mêlant funk et gangsta rap. Son secret ? Un sens de la formule unique. Lui qui, avec une facilité déconcertante, lâchait les pires saloperies d’une voix qui ferait fondre n’importe quel cœur de pierre, on aurait clairement pu le baptiser “le gangster de velours”.
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Nate Dogg, le hook man de la West Coast
C’est un oiseau ? C’est un avion ? Non, c’est Hook Man ! Car outre le talent qu’il a montré sur ses quatre albums en solo, l’autre force de Nate Dogg était bien d’être le roi des hook men. Il avait ce talent unique de pouvoir sublimer n’importe quel refrain qu’il signait. C’est simple : réussir à s’octroyer ses services pour un hook était gage de succès. Et ça, Eminem, Snoop Dogg, Dr. Dre, 50 Cent, et beaucoup d’autres peuvent en témoigner. Certains artistes se faisaient carrément éclipser de leurs titres, tant les perfs de Nate frappaient fort. Après sa mort, d’autres, comme Sly Pyper, ont bien tenté de marcher sur ses pas, mais, comme toujours avec les plus grands, il ne fut jamais égalé. “Nobody Does It Better”, qu’il disait.
En ce jour si spécial, rendons donc hommage à Nate Dogg avec une sélection non exhaustive de dix de ses meilleurs morceaux, avant d’enchaîner avec dix de ses plus belles prouesses vocales en tant que hook man. On en listait sept, puis huit, puis neuf les années passées, et on en listera onze l’an prochain, puis douze l’année d’après et ainsi de suite, pour faire vivre à jamais l’aura légendaire de Nathaniel Dwayne Hale.
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Nate Dogg, l’empereur de la G-funk
“I Got Love”
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“Nobody Does It Better” (Feat. Warren G)
“No Matter Where I Go”
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“These Days” (Feat. Daz Dillinger)
“Me & My Homies” (Feat. 2Pac)
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“Music & Me”
“Hardest Man in Town”
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“Your Wife” (Feat. Dr. Dre)
“I Need A Bitch” (Feat Rob Stricklong)
“I Don’t Wanna Hurt no More”
On aurait aussi pu mettre : “Puppy Love”, “Scared of Love”, “Never Leave Me Alone”, “Because I Got a Girl”, “Dogg Pound Gangstaville”, “Friends”, “She’s Strange”, “Never Too Late”, “My Money”… Tous ses autres titres, en fait.
Nate Dogg, le hook man
“Till I Collapse” (Eminem)
“Area Codes” (Ludacris)
“Gangsta Nation (Westside Connection)
“21 Questions” (50 Cent)
“Bitch Please” (Snoop Dogg)
“Regulate” (Warren G)
“All About You” (Tupac)
“Shake That” (Eminem)
“Party We Will Throw Now” (Warren G, feat. The Game)
“The Next Episode” (Dr. Dre)
Parce qu’il fallait forcément finir cette liste par le légendaire “Smoke weed everyday” !
On aurait aussi pu mettre : “Xxplosive”, Lay Low”, “Thugs Get Lonely Too”, “Bitch Please II”, “My Name”, “Times Up”, “I Like That”, “Multiply”, “Behind the Walls”, “The Setup”, “Look in My Eyes”, “I Need a Light”, “Have a Party”… Tous ses autres featurings, en fait.
RIP Nate Dogg, et rendez-vous au prochain épisode.