Pourquoi regarder quelques secondes de chorégraphies sur TikTok quand on peut aller profiter de l’art exquis et fascinant de la danse directement dans un théâtre ? C’est ce que propose le Suresnes Cité Danse, événement emblématique qui honore chorégraphes et danseurs d’aujourd’hui depuis plus de 30 ans.
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Le SCD offre un cadre de choix au hip-hop et à la danse contemporaine. Longtemps marginalisés, les différents styles de hip-hop sont ici mis à l’honneur et mélangés à la danse contemporaine, plus institutionnalisée. C’est sous l’impulsion d’Olivier Meyer, producteur de spectacles et directeur de théâtre, que tout a commencé. De son coup de cœur pour le hip-hop au début des années 1990, naîtra la volonté de donner un droit de cité à un style de danse contraint de ne s’exprimer que dans la rue.
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Le festival qu’il a fondé a contribué à décloisonner les nouvelles formes de danse, et est aujourd’hui devenu un laboratoire d’expérimentation au rayonnement national et international, en plus d’un lieu d’expression de nouvelles formes chorégraphiques.
Depuis ses débuts, le festival est un éloge des métissages et des créations hybrides. Cette 31e édition poursuit cette volonté, notamment avec le spectacle Bounce Back, qui mélange danse et basket. Avec trois danseurs et un DJ, la chorégraphe Christina Towle fusionne le geste sportif, la danse contemporaine teintée de hip-hop et la musique électro live. Le ballon disparaît progressivement au profit du corps des danseurs. Dans cette même idée de multitude, la création de Fouad Boussouf, Yes et Âmes, où se rencontre sifflements, beatbox, auto-percussions et autre boucles musicales, ou Facéties de Christian et François Ben Aïm, pièces portés par six danseurs où se rencontre humour et mouvement.
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À la tête de la direction artistique depuis le début de l’aventure, Olivier Meyer a passé le flambeau à Carolyn Occelli, qui signe sa première programmation. Sa touche personnelle est notamment marquée par un week-end 100 % féminin avec Affranchies d’Amalia Salle pour cinq danseuses et trois pièces de Leïla Ka : Pode Ser, C’est toi qu’on adore et Se faire la belle.
Salim Mzé Hamadi Moissi, quant à lui, revient avec une pièce, Chiromani, et s’intéresse à la femme comorienne et à sa place dans la société matrilinéaire des Comores. Comme depuis toujours, le festival s’articule entre artistes émergents et talents déjà repérés pour que les rencontres foisonnent.
Cette année, Suresnes Cité Danse a aussi la volonté d’être participatif. Le théâtre de Suresnes, accompagné de la compagnie Flies présentera une battle le 4 février. Le lendemain a lieu la Boum des Boumboxeurs, boum géante pour les enfants, les parents et les grands-parents, pour clubber en pleine après-midi sur du funk comme à New York, avec maître de cérémonie et danseurs professionnels.
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Le festival s’étire sur cinq semaines, du 6 janvier au 5 février 2023 au Théâtre de Suresnes Jean Vilar. Toute la programmation est à retrouver ici !