On ne va pas avoir le temps de s’ennuyer…
En été, tout le monde prévoit des voyages, des après-midi à la plage ou en terrasse, à lézarder au soleil. Mais qu’il s’agisse d’échapper à la chaleur le temps de quelques heures ou de passer un moment agréable en famille, il y a toujours une bonne raison d’aller au cinéma en période de farniente, souvent pour voir un bon vieux blockbuster.
Un phénomène qu’Hollywood a bien compris, surtout depuis le succès “inattendu” des Dents de la mer de Spielberg en 1975. L’industrie s’est donc adaptée à la tendance et profite des mois d’été pour sortir ses plus grosses productions.
On se souvient tous par exemple de The Dark Knight en 2008, d’Harry Potter et les reliques de la mort en 2011 ou des Gardiens de la Galaxie en 2014 pour ne citer que ceux-là. Le problème, c’est que comme les salles obscures sont toute l’année inondées de suites et de reboots, on ne sait plus toujours à quel saint se vouer, même pendant la période estivale.
Voici donc notre guide des 15 films qui valent la peine d’être vus ces deux prochains mois :
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It Comes at Night (21 juin)
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Alors qu’un virus mortel a décimé la population de la planète, un homme emmène sa famille dans une région isolée où il met en place des règles strictes pour survivre. Les choses se compliquent quand une autre famille vient trouver refuge auprès d’eux. Avec cette deuxième réalisation Trey Edwards Shults signe un thriller psychologique parfait en tout point, dans lequel Joel Edgerton côtoie Christopher Abbot. Une réussite absolue, quelque part entre It Follows, Green Room et 28 jours plus tard.
Okja (28 juin sur Netflix)
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Au-delà de la polémique cannoise, énervante et symptomatique d’un vieux monde qui a peur du changement, la nouvelle production Netflix s’annonce comme un grand film indispensable. Réalisée par Bong Joon-ho, avec Tilda Swinton, Paul Dano, Jake Gyllenhaal, Steven Yeun et Lily Collins, cette fable écologique géniale centrée sur une espèce de cochon géant mérite bien plus que le chahut médiatique autour de sa distribution sur la plateforme en ligne américaine.
The Last Girl, celle qui a tous les dons (28 juin)
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Loin des carcans horrifiques d’Hollywood, The Last Girl, celle qui a tous les dons (The Girl with All the Gifts en VO), adapté du bouquin homonyme de M.R Carey, s’annonce comme une très bonne surprise. L’histoire se déroule dans un monde ravagé par un champignon qui transforme tous les bipèdes en dévoreurs de cerveau. On y suivra Melanie, une gamine emprisonnée car elle est potentiellement un zombie en devenir, comme une quinzaine d’autres bambins, ainsi que sa prof (Gemma Arterton) et une scientifique (Glenn Close) qui cherche un remède au mal. Bref, tout cela s’annonce plutôt novateur et on a hâte de voir le résultat final.
Visages, villages (28 juin)
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Un documentaire réalisé à quatre mains par JR et Agnès Varda dans lequel les deux artistes vadrouillent de village en village, avec l’appareil photo sur roues du premier et la caméra de la deuxième. Un puissant récit humaniste jalonné de rencontres et de moments intimistes qui nous a charmés, et qui a tout pour vous plaire.
Spider-Man : Homecoming (12 juillet)
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Avions-nous vraiment besoin d’un deuxième reboot ? Non… mais oui. Comme le suggère le titre, ce Spider-Man : Homecoming marque le retour du super-héros phare de Marvel dans l’univers cinématographique de la Maison des idées. En d’autres termes, cette version sera (normalement) plus fidèle aux comics – même si ce que l’on entrevoit du perso nous rappelle plus The Amazing Spider-Man que les premières planches de l’homme-araignée. Peter Parker pourra donc par exemple se battre aux côtés des Avengers, comme il l’a fait une première fois dans Captain America : Civil War (2016). Tom Holland endosse le costume du tisseur de toile pour affronter le Vautour, incarné par Michael Keaton.
Song to Song (12 juillet)
Tout film de Terrence Malick est un événement en soi. Comme, en plus, le cinéaste réunit Ryan Gosling, Rooney Mara, Michael Fassbender, Natalie Portman et Christian Bale pour cette histoire de triangle amoureux sur fond de festival de rock à Austin, on ne peut qu’être séduits. Rajoutez les Red Hot Chili Peppers, Iggy Pop et une flopée d’artistes de la même trempe, et vous comprendrez notre impatience vis-à-vis de ce génial projet.
Dunkerque (19 juillet)
Après l’épopée de science-fiction Interstellar, Christopher Nolan revient sur terre et à la réalité. Le cinéaste plonge au cœur de l’Histoire en nous offrant sa vision du destin tragique de la ville de Dunkerque pendant la Seconde Guerre mondiale. La guerre a toujours fasciné les réalisateurs et on se doute que le point de vue de Christopher Nolan saura marquer les esprits. Au casting, on retrouve Tom Hardy, Cillian Murphy et Kenneth Branagh.
Baby Driver (19 juillet)
Le grand retour d’Edgar Wright, dans un registre nouveau, puisque ce Baby Driver est à la fois un (excellent) film d’action et un thriller intelligent aux odeurs de gazole et de pneus crissés. Autour d’un chauffeur addict au rock campé par Ansel Elgort, on retrouvera Kevin Spacey, Jamie Foxx, Jon Hamm, Jon Bernthal et Lily James. Un des meilleurs films de l’année, de loin.
Valérian et la Cité des mille planètes (26 juillet)
Le dernier opus de Luc Besson, adapté de la bande dessinée Valérian et Laureline, promet un feu d’artifice d’effets spéciaux dernier cri. Une immersion haute en couleur et ultrarythmée dans l’univers fantastique imaginé par Christin et Mézières. Laureline, effacée du titre mais pas de l’histoire (allez comprendre), est incarnée par Cara Delevingne tandis que Valérian est interprété par Dane DeHaan. En bonus : l’apparition de Rihanna dans le rôle d’une danseuse extraterrestre.
La Planète des singes : Suprématie (2 août)
Dans la catégorie reboots et sequels, La planète des singes : suprématie est l’un des projets les plus excitants. Si dans les deux premiers volets, on avait observé César et sa famille de primates développer leur intelligence, fonder une ville et interagir avec les derniers humains, le troisième chapitre dévoilera quelle espèce prendra le dessus sur l’autre. Andy Serkis revient dans le rôle de César pour affronter un général humain teigneux et cruel incarné par Woody Harrelson.
La Tour sombre (9 août)
La Tour sombre est sans nul doute l’un des films les plus attendus de cette année. Adapté de la série littéraire culte de Stephen King, ce long-métrage nous conte les aventures du pistolero Roland Deschain, qui part en quête de la légendaire Tour sombre, qui est censée sauver un monde courant à sa perte, tout en traquant l’homme en noir. En têtes d’affiche, on retrouve Idris Elba et Matthew McConaughey. Rien que ça.
Les Proies (23 août)
Sofia Coppola revient sur le devant de la scène avec Les Proies, remake d’un classique de 1971. L’histoire commence en pleine guerre de Sécession, lorsqu’un soldat blessé trouve refuge dans un pensionnat pour jeunes filles. Une sorte de réminiscence de Virgin Suicides, dans une ambiance angoissante, servie par les prestations de Nicole Kidman, Colin Farrell, Elle Fanning et Kirsten Dunst.
120 battements par minute (23 août)
Le film de Robin Campillo, reparti de Cannes avec le Grand Prix du jury, aurait mérité une Palme d’or. Véritable claque, 120 battements par minute est un long-métrage indispensable, tant sur le fond (l’action est centrée autour de l’association Act Up et plus précisément autour d’un jeune homme, Nathan, qui découvre cet engagement militant extrêmement fort) que sur la forme (le récit est superbe, enlevé et magnifiquement filmé).
Seven Sisters (30 août)
L’idée de voir Noomi Rapace dans le rôle de sept sœurs (oui, elle interprète tous ces personnages) devrait suffire à vous convaincre, mais ajoutons à cela un scénario bien ficelé, une ambiance à mi-chemin entre Les Fils de l’homme et L’Armée des 12 singes et une Glenn Close au meilleur de sa forme, et vous comprendrez la présence de ce film dans notre liste.
Wind River (30 août)
Dans le nord du Wyoming, un meurtre au cœur d’une réserve indienne conduit Elizabeth Olsen et Jeremy Renner à plonger au sein de la violence et de l’isolement qui détruit les communautés de la région. Présenté à Sundance et à Cannes, Wind River est réalisé par Taylor Sheridan, qui a notamment signé les scénarios de Sicario et Comancheria. Pour sa deuxième réalisation, il s’offre une ambiance qui n’est pas sans rappeler Fargo. Parfait.
Article coécrit avec Arthur Cios