Le 20 octobre, Grand Corps Malade sort son 8e album REFLETS et s’est rendu pour l’occasion dans les locaux d’Apple Music pour un entretien (et accessoirement une première rencontre) avec Mehdi Maïzi. On commence à connaître le monsieur et il a forcément voulu parler de rap avec son invité. Ça tombe bien, le rap, il en mange depuis petit et ne rechigne pas à en parler, loin de là.
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Ninho comme référence
Grand Corps Malade explique dans l’interview que c’est grâce à ses enfants qu’il arrive à suivre le rythme effréné des sorties du rap actuel. Il explique également que la science du refrain, loin d’être innée chez lui à la base, lui est transmise par les rappeurs, et plus précisément Ninho :
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“Sur mon premier album, si tu regardes, y a quasiment pas de refrain […] donc au début je ne sais pas faire ça et j’apprends à le faire pour, premièrement, les besoins d’entrer en radio et c’est aussi un autre jeu que les rappeurs m’ont appris à faire. Ninho, il est redoutable en topline. Sur le refrain, il va te trouver la petite mélo qui fait que tu retiens la chanson dès la première écoute.”
Tout n’est que poésie
Son premier rapport à l’écriture de texte, c’est le rap qui lui donne, lui ouvrant sa diversité et son amour des mots, des rimes et du fond. Il explique avoir “écrit quelques textes de rap”, ajoutant : “à l’adolescence j’écoutais beaucoup de rap. C’était ma culture”.
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Le traitement médiatique fait à Grand Corps Malade a toujours été différent, avec une bienveillance supérieure que celui fait à d’autres artistes du milieu du rap : “Très vite, j’ai vu cette tentative d’opposition, je dis tentative parce que je pense qu’ils n’ont pas complètement réussi. Cette tentative, évidemment, ça ne me plaît pas du tout, moi, mes références absolues, c’est le rap.” À l’affirmation “Ah oui, lui, c’est comme du rap mais c’est intelligent” qu’il a déjà entendue dans le monde public, il répond : “C’est une aberration”, avant de poursuivre :
“Je ne vais pas revenir là-dessus car c’est évident […]. Je dis qu’ils n’ont pas réussi à diviser parce que les rappeurs ne m’ont pas montré du doigt […]. Très vite, j’ai fait un trio avec Oxmo Puccino et Kery James par exemple, il y a aussi Rim’K, les gars du 113, Stomy, Passi qui sont venus me voir sur mes premiers showcases. C’est des légendes qui ont marqué le terrain et qui m’ont validé, ils étaient là.”
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Alors, Grand Corps Malade, rappeur ou slameur ? Ce qu’il appelle la “guéguerre des définitions”, il s’en fout complètement : “Je ne chante pas, je slamme, je scande mon texte sur un beat ou même sur un piano donc oui, si on veut que je sois rappeur, je suis rappeur, si tu veux que je sois chanteur, je suis chanteur”.