Le 4 février dernier se tenait la 66e cérémonie des Grammy Awards, le plus grand rendez-vous de la musique du monde qui récompense chaque année les talents de l’industrie musicale américaine et internationale sur base des votes de la Recording Academy. Au milieu des nombreuses remises de prix, la prestigieuse poignée d’invité·e·s réuni·e·s à la Crypto.com Arena de Los Angeles a eu droit à des prestations largement attendues qui nous ont poussé·e·s à rester éveillé·e·s toute la nuit pour être dans les premiers à savourer.
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Certaines prestations nous ont conforté·e·s dans notre choix de sacrifier une nuit pour suivre la cérémonie, tandis qu’on en déteste certaines autres pour la grosse fatigue qu’on se coltine au bureau aujourd’hui. Retour sur les highlights de la soirée.
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SZA – “Snooze/Kill Bill” : méritait une nuit blanche
Difficile de rester objectif·ve·s tant l’album de SZA a sauvé cette dernière année, mais il faut reconnaître que sa voix a de quoi sauver pas mal de choses sur la planète, et sa performance à la fois cinématographique et sanglante reste un des climax de la soirée.
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Billie Eilish – “What Was I Made For?” : ne méritait pas une nuit blanche
On adore Billie, on adore ce morceau, on adore l’arrangement orchestral prévu pour l’occasion, mais il faut se le dire : toutes les prestations de “What Was I Made For?” se ressemblent, et on a envie de la voir chanter autre chose. Maintenant que le morceau est récompensé aux Grammys, il est temps de changer de disque, non ?
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Joni Mitchell — “Both Sides Now” : méritait une nuit blanche
Clairement un moment à inscrire dans les livres d’histoire de la musique. À 80 ans, la poétesse de légende Joni Mitchell offre une performance céleste, sur son trône impérial, entourée de plusieurs visages de la nouvelle génération, à l’instar de Jacob Collier ou Brandi Carlile. Un grand moment.
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Travis Scott – “My Eyes/FE!N” : ne méritait pas une nuit blanche
Grand perdant de la soirée, Travis Scott n’est pas content, et il le fait savoir. “Ils m’ont snobé dix fois !” glisse le rappeur au milieu de sa performance, faisant écho aux dix défaites cumulées dans la soirée. S’est ensuivie une session de brisage de chaises qui nous a laissé·e·s pantois·es, mais pas pour les bonnes raisons.
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Olivia Rodrigo – “vampire” : méritait une nuit blanche
Simple, efficace, ultraromantique, ultradramatique : la performance de la nouvelle princesse de la pop nous a fait frissonner, même si on aurait adoré la voir interpréter un des tubes plus rock de son dernier album.
Dua Lipa – “Training Season/Houdini” : méritait une nuit blanche
La nouvelle ère de Dua Lipa arrive bientôt, et à en croire sa prestation aux Grammys, on va bien manger. L’énergie de son “Future Nostalgia Tour” semble n’avoir rien perdu de son intensité et se retrouve couplée à une esthétique plus sombre, underground et forcément ultra-catchy. L’occasion de découvrir son single “Training Season” à venir, qui sonne à la fois audacieux et familier et tourne déjà en boucle dans notre tête. Dua Lipa présidente.
Billy Joel – “You May Be Right After” : méritait une nuit blanche
On oublie la performance anecdotique de son nouveau single et on retient celle de son tube emblématique en fin de cérémonie. Clairement le final qu’on mérite. Légendaire.
Stevie Wonder, Annie Lennox, Jon Batiste, Fantasia Barrino — “Section In Memoriam” : méritait une nuit blanche
Rien que pour la reine Annie Lennox qui demande le cessez-le-feu (une des seules allusions à la situation à Gaza de toute la soirée, quand même), ça mérite bien une ovation.
Miley Cyrus – “Flowers” : méritait une nuit blanche
L’un des tubes de l’année a enfin droit à une version live digne de ce nom. Évidemment, on ne peut s’empêcher de danser et d’apprécier le moment, surtout la partie où Miley tacle les snobs coincés dans la salle avec un mordant : “Pourquoi vous faites genre que vous ne connaissez pas ce morceau ?” Miley, la femme que tu es !
Burna Boy, Brandy, 21 Savage – “On Form/City Boys/Sittin’ on Top of the World” : méritait une nuit blanche
Épaulé par de plus grands noms comme Brandy et 21 Savage, le roi de l’afrobeat Burna Boy s’offre un instant de gloire sur le plateau des Grammys et n’en perd pas une miette. Un bonheur.