Chris, le meilleur pote de Stan dans l’aventure, a quitté le château samedi dernier, aux portes de la finale. On a discuté avec lui par téléphone, et on a longuement parlé amitié, musique et santé mentale.
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Konbini⎮Tout d’abord, comment ça va ?
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Chris⎮Eh bien, ça va ! Je ne vais pas mentir, il y a un peu de fatigue, on récupère toutes les heures de sommeil qu’on a manquées au château.
Vous dites tous que vous êtes fatigués, c’est si hard que ça ?
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Le rythme est dense, on n’a pas beaucoup d’heures de sommeil. Mais c’est une rigueur à avoir, on s’y fait, et comme disent les profs, la fatigue fait partie du travail.
Comment s’est passé le retour à la réalité et le rallumage de ton téléphone ?
J’ai pris mon temps, vingt-quatre heures, pour rallumer mon téléphone. On est une génération qui vit avec les réseaux, et ça peut parfois être très violent psychologiquement. Pour préserver ma santé mentale, ce que je trouve important car je suis quelqu’un d’anxieux, j’ai attendu le lendemain.
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Tu parles de santé mentale, et c’est un sujet que l’on trouve important chez Konbini. Comment vous êtes accompagnés là-dessus pendant l’aventure, puis après ?
C’est justement quelque chose dont je voulais m’assurer avant de rentrer au château, car comme je le disais, je suis quelqu’un d’anxieux. J’avais plein de questions sur l’après. Mais on a un bon suivi psychologique, on est bien entourés. À chaque prime, une psychologue est là. Elle est adorable, à l’écoute, et on peut la voir aussi quand on en ressent le besoin. En plus, les équipes autour de nous, la coordination, la communication, ce sont des personnes très cool à qui l’on peut parler tranquillement. Ils sont très humains. Et pour l’après, oui, il y a une continuité. On nous dit de prendre le temps avant de rallumer notre téléphone par exemple, de le faire tranquillement le lendemain à l’hôtel. On nous donne plein de bons conseils, on n’est pas lâchés comme ça dans la nature.
Tu es donc allé faire un tour sur les réseaux et tu as découvert que vous étiez devenus des stars ?
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Honnêtement, c’est super déroutant. J’ai des potes qui ont fait The Voice, mais ils avaient leur téléphone entre chaque émission. Nous, on était vraiment coupés du monde, on n’avait aucune connaissance de ce qui se passait dehors. Les artistes qui venaient nous voir au château nous disaient : “Vous verriez au-dehors comment ça se passe, c’est fou.” On a eu l’occasion de faire l’avant-première de Black Panther 2 et d’aller au concert de Vitaa et Slimane, et là, on a vu l’impact. C’était impressionnant. Il y avait une fille qui tapait sur le van et qui criait mon nom, je me demandais ce qui se passait ! Ça fait plaisir, c’est beaucoup d’amour, et on a de la chance d’avoir vécu cette aventure.
Raconte-nous ton amitié nouée avec Stanislas, qui semble s’être construite très rapidement, mais j’imagine que tout est plus intense dans ce genre d’aventure ?
Oui, les liens sont plus forts, c’est tellement vrai. Je comprends maintenant les gens qui ont vécu des choses fortes ensemble dans des aventures d’enfermement. Avec Stan, on ne s’est pas vraiment rencontrés au château car on a passé le casting le même jour en juin, et on avait accroché à ce moment-là. Mais quand on a su qu’on était pris, on n’avait pas le droit de se le dire. Donc quand je l’ai vu au premier prime, je me suis décomposé, on s’est pris dans les bras. C’était naturel qu’on se rapproche, on a eu trop de chance, je l’aime tellement, c’est une relation particulière.
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Et comment vous échangez encore entre candidats dehors, vous avez une conversation sur WhatsApp ?
Oui, exactement. Quand je suis sorti, Ahcène m’a dit : “On a une conv’ WhatsApp, on va te rajouter !” On est restés tous ensemble le soir de ma sortie et on s’est tous retrouvés à l’anniversaire de Yanis [Marshall, le prof de danse]. Et je revois Stan cet aprèm [mardi dernier], je suis trop content. On a vécu un truc tellement unique, je les aime tous d‘amour.
Avec qui tu aimerais faire une coloc ?
Si je m’écoute, je fais une coloc avec les “2CS”, Cenzo et Stan, et Paola et Carla aussi. En vrai, j’ai envie de mettre tout le monde, mais j’en avais marre des pets de Julien !
Tout le monde nous parle de Léa qui est cata sur le rangement aussi…
Ah, mon dieu ! Si elle pouvait faire du ménage… Mais elle fait tellement rire que je lui pardonne.
Quel cours tu as préféré au château ?
Je dirais les cours d’expression scénique. C’était trop bien. On a du mal à s’analyser, c’est un exercice compliqué, et là, on a appris à ne pas être égoïstes sur nos gestes, et ça aide beaucoup.
Et c’est quoi ton meilleur souvenir au château ?
C’est trop compliqué de choisir ! Mais lors de l’arrivée au château, c’est là que je me suis dit que c’était réel : on n’est pas treize, on est quatorze, car le château, c’est un candidat emblématique. Et je me souviens aussi des moments que je passais avec Stan, Cenzo, Carla et Paola, et prime après prime, ils partaient, j’avais l’impression que c’étaient des ruptures amoureuses à chaque fois.
Et ton meilleur souvenir de prime ?
Tous, mais lors de la venue de ma sœur et de ma mère, j’avais envie de me décomposer. Pendant les répétitions, je me doutais qu’ils voulaient que je fasse une déclaration à ma mère, mais elle est tellement timide que je n’aurais jamais imaginé qu’elle viendrait. Je me disais : “Ne pleure pas, c’est une déclaration, fais-lui la plus belle possible”, et Laure [la prof d’expression scénique] et Marlène [une des répétitrices] m’ont beaucoup aidé et j’ai réussi à tenir, à ne pas pleurer.
Qu’est-ce que tu vas faire désormais ?
D’abord, je vais essayer de récupérer les heures de sommeil qu’il me manque, et dans un second temps, j’aimerais aller le plus rapidement possible en studio et écrire la suite de l’histoire. J’ai trop hâte de faire ressentir aux gens ce que j’ai ressenti avec la musique en grandissant, car elle m’a aidé lors d’épisodes d’anxiété et de dépression. J’aimerais devenir un médecin de l’âme.