Garderies d’enfants et mèmes d’animaux, espaces détente ou sieste, cafétérias haut de gamme et fruits frais parce qu’un esprit vif c’est d’abord un corps en bonne santé. Les prétextes abondent et les nouveautés se multiplient dans beaucoup d’entreprises pour construire le monde du travail de demain.
Un monde où travail rimerait avec bonheur. Exit donc la corvée accomplie dans la souffrance et l’oeil rivé sur la pendule, cassé le mythe du tripalium, l’instrument de torture à trois pieux qui fait l’étymologie du mot “travail”. Désormais, le terme doit éveiller au plaisir.
Etre frais et pimpant, s’amuser dans sa besogne, une éthique qui voudrait transformer les open spaces en lieux d’expressions diverses. Et pour lutter contre le stress et les difficultés au travail, l’entreprise Google ne manque pas de créativité. Ce reportage réalisé dans ses locaux français en dit long :
[iframe src=”http://www.dailymotion.com/swf/video/k6krElFZnmLLUu2QrJv” width=”620″ height=”349″]
A chaque étage, consoles de jeu, snacks et pâtisseries à volonté, sièges massants, rampes de pompiers et tobboggans pour aller d’un service à l’autre : tout concourt à rendre l’employé heureux. Interrogé par lefigaro.fr, Mathias Gref, alors chargé de la communication sur le site avait justifié cette configuration en ces termes :
Publicité
Le but, c’est que l’employé résolve le problème sur lequel il se trouve. S’il doit passer 20 minutes à se détendre dans un fauteuil en buvant un café et en regardant les montagnes pour trouver la solution, il n’y a aucun souci.
Publicité
“Aucun souci”, l’esprit zen et léger pour renverser les codes de l’austérité professionnelle. Et le travail de se muer en une sphère de bien-être ultime. Un bouleversement qui peut conduire à certaines absurdités.
Google – extase
- Mise en situation :
Publicité
Tu es employé de Google et posté depuis plusieurs heures devant ton ordi. Tu t’es déjà enfilé deux donuts et une pomme (pour la forme), fait une partie de jeu vidéo pour ouvrir ton inspiration. Ton gosse est à la garderie juste en face et ton chien a même un préposé à sa promenade. Tu as déjà tout pour avoir l’esprit apaisé mais tes jambes frétillent, signe du besoin de libérer l’énergie qui t’anime et l’arrivée de ta collègue la plus sexy qui revient de sa pause dej’ n’est pas faite pour calmer tes ardeurs.
Mais heureusement, tu te souviens que ton boss merveilleux a aménagé une pièce remplie d’ouvrages qu’on ne lit que d’une main pour que tu puisses exulter tranquille. Ta société est un paradis. Un paradis si extatique que tu te diriges vers ce cabanon d’onanisme, hâte de te départir d’un trop-plein d’énergie qui ferait obstacle à tes futures ambitions. Tu te rends donc dans cette pièce, traversant le long couloir de l’open space à la vue de tous mais qu’importe : Google c’est trop cool !
Les sites et magazines comme Grazia pour citer ce seul nom ont repris cette histoire initialement relatée sur le site britannique Daily Mash. C’est à partir de cette information postée sur ce site que l’histoire a commencé à se propager et ce, en dépit de l’absurdité de certains témoignages tels que :
On n’a jamais rien vu de semblable ailleurs. C’est vraiment un truc haut de gamme. Mon frère bosse pour Microsoft et s’il a envie de se masturber, il doit aller dans les toilettes pour handicapés
Ou encore, celui d’un pseudo porte-parole de Google qui livre à Daily Mash l’analyse suivante :
Publicité
Travailler pour Google est tellement incroyable que la plupart de nos collaborateurs sont dans un état d’excitation sexuelle permanent.