Dix ans après le cultissime album L’École des points vitaux avec la Sexion d’Assaut, Gims signe (partiellement) son retour au rap, le temps d’un nouvel album très attendu. Le chanteur/rappeur de 34 ans vient en effet de dévoiler ce vendredi 4 décembre son nouveau projet, Le Fléau, qui marque un véritable retour à ses racines artistiques.
Si la sortie de ce nouveau projet était initialement prévue le 6 novembre 2020, elle a finalement été repoussée suite au second confinement national. Un contretemps qui n’a fait que renforcer l’attente et nourrir la curiosité autour de ce disque que Gims évoque depuis plusieurs mois comme un album élaboré uniquement avec du rap.
Pourtant, la sortie des premiers singles “Yolo”, “Jusqu’ici tout va bien” et “Origami”, morceaux très pop, avait créé quelques doutes. “Gims va-t-il réellement aller au bout de son idée ?”, pouvait-on légitimement se demander il y a encore quelques semaines. Des craintes en partie dissipées avec la mise en ligne de deux autres singles, “Immortel” et “Oro Jackson” avec le drilleur français Gazo, qui ont confirmé que ce nouvel opus sera bel et bien explosif. On ressent d’ailleurs cette démarche juste après l’introduction, avec “Immortel” et sa prod’ ébouriffante d’un Gims incisif.
S’il conserve malgré tout des refrains chantés et des morceaux accessibles (comme cette reprise de “Cry Me A River” de Justin Timberlake, avec “Dans ma tête” en compagnie de Jaekers), Gims propose également des titres très sombres et puissants, où il démontre qu’il n’a rien perdu de ses prédispositions au kickage. En attestent la tracklist et les quelques invités présents. Parmi les featurings, on retrouve ainsi des acteurs majeurs du rap game (Kaaris et Vald) et des jeunes talents en pleine croissance ces derniers mois (Heuss l’Enfoiré, Gazo, Leto et Bosh).
Une impression confirmée par différentes sonorités du projet. Le Fléau a été produit en grande partie par Boumidjal (ancien membre du duo de producteurs plébiscité Double X), avec l’aide de Bugatti Beatz et Yalatif Beatz, deux artistes habitués à collaborer avec le rappeur. Le tout bien entendu supervisé par Gims en personne, qui est également un très bon producteur. En ressortent des morceaux qui alternent entre rap pur et dur et ambiances plus légères aux mélodies subtiles, mais toujours avec des productions léchées et résolument actuelles.
La sortie du quatrième album studio de l’artiste vient ponctuer une année malgré tout chargée pour Gims, avec la parution de son propre documentaire sur Netflix en septembre dernier et un concert événement en livestream le 20 décembre prochain – en attendant un éventuel retour prochain de la Sexion D’Assaut.
De quoi conforter un peu plus l’aura immense de Gims, qui reste l’un des artistes français les plus populaires à travers le monde et l’un des plus gros vendeurs de disques de la décennie écoulée. Et tout cela en jonglant toujours aussi habilement entre variété et rap. Reste maintenant à voir si ce nouveau disque saura séduire le public de Gims et réussira à égaler les chiffres énormes atteints par ses derniers projets – qui sont tous certifiés disque de platine. Jusqu’ici, tout va bien.
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