L’artiste soudanais canadien Mustafa (anciennement Mustafa the Poet) présente son nouveau single et clip “Gaza Is Calling” réalisé entre 2021 et 2024 par Hiam Abbas. Tous les bénéfices de ce morceau sont reversés au Fonds de secours pour les enfants palestiniens. Sur Instagram, Mustafa raconte le processus de 2021 à aujourd’hui : “Ce qui me hante, c’est que cette chanson/ce film a été écrit et enregistré il y a si longtemps, c’est aussi une preuve de ce que ce cauchemar et cette occupation ont toujours été, comment avant la caméra, il y avait déjà un ange qui comptait la mort d’un enfant, la mort d’une liberté, la mort d’une innocence”.
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Mustafa explique également que la chanson parle de sa première expérience de chagrin d’amour en amitié : “J’avais 11 ans lorsque j’ai rencontré ce garçon de Gaza. Nous étions inséparables. J’ai partagé avec lui l’un des amours les plus profonds que j’ai jamais connus. Il a grandi à mes côtés dans une cité HLM de Toronto. Même cet amour n’a pas été à la hauteur de la violence à laquelle nous avons été confrontés, celle qui régnait dans notre nouvelle maison, celle qui l’a suivi depuis Gaza comme un vent glacial. À la fin, c’est toute l’effusion de sang entre nous qui ne nous a pas permis de nous voir sans pleurer et l’une des dernières notes qu’il m’a envoyée portait sur la façon dont nous allions continuer dans une autre vie”.
Le clip dépeint le quotidien des enfants dans les camps humanitaires et met en scène le mannequin Bella Hadid et le rappeur gazaoui MC Abdul. Mustafa explique :
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“J’ai contacté Bella en 2022 à propos du court métrage ‘Gaza Is Calling’. J’ai écrit une histoire sur un chagrin qui vous surprend quel que soit le pays vers lequel vous vous évadez. Nous y suivons Bella Hadid et Mc Abdul de Gaza alors qu’ils parcourent leurs deuils. Une histoire parallèle d’Israa Ahmed et de son jeune frère se déroule. Israa et son frère s’intéressent aux ruines et au danger d’un camp de réfugiés en Palestine tandis que Bella et Abdul s’intéressent aux souvenirs et à la culpabilité dans le monde occidental. Hiam Abbas dirige. Israa et son frère se trouvent toujours aujourd’hui dans ce camp à Jénine, en Palestine. L’espoir est que cela nous rappelle brutalement que chaque chemin est le nôtre, que chaque enfant est à nous et que chaque guerre est à nous de répondre et de parler.”