Famille, nouveaux peintres et prix de la création LGBTQIA+ : 5 expos à ne pas rater en mai

Publié le par Donnia Ghezlane-Lala,

© Joanna Piotrowska/Galerie Thomas Zander, Cologne ; © Nazanin Pouyandeh/Adagp, Paris, 2023 ; © Michel Journiac/Jean-Luc Moulène/Galerie Christophe Gaillard, Paris/Photo : Rebecca Fanuele/ADAGP, Paris, 2023

Au programme : la relève de la peinture figurative, des artistes face à l’épidémie du sida, les installations de Bassem Saad, la jeune création LGBTQIA+ et un album de famille.

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Chaque mois, nous passons en revue les événements artistiques de notre beau pays, la France, afin de vous proposer la crème de la crème des expositions. Au programme : la relève de la peinture figurative, des artistes face à l’épidémie du sida, les installations de Bassem Saad, la jeune création LGBTQIA+ et des liens familiaux décortiqués… Voici cinq expositions à ne pas rater ce mois-ci.

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“Exposé·es” au Palais de Tokyo, à Paris

Le Palais de Tokyo présente dans ses espaces “Exposé·es”, une exposition collective qui s’interroge sur l’impact que l’épidémie du VIH a eu sur une génération d’artistes frappé·e·s directement ou non par ce fléau, “ce qu’elle a changé dans les consciences, dans la société, dans la création”. Le sida est abordé ici “non pas comme un sujet, mais comme grille de lecture pour reconsidérer un grand nombre de pratiques artistiques exposées à l’épidémie. La beauté vient comme recours face aux conséquences politiques et sociales des pandémies qui se superposent”, détaille le communiqué de presse.

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Gilles’ Arm, Paris, 1993. (© Nan Goldin/Galerie Marian Goodman, Londres, New York, Paris)

Jusqu’au 14 mai 2023, des projets touchants, intimes ou conceptuels sont mis à l’honneur et répondent de près ou de loin à l’ouvrage d’Élisabeth Lebovici, Ce que le sida m’a fait. Art et activisme à la fin du XXe siècle (2017). “À l’opposé d’une commémoration, l’exposition brouille les temporalités, et porte un discours au présent, en demandant à des artistes d’interroger depuis aujourd’hui leur histoire et ce qui leur a été transmis du siècle passé.” Parmi ces projets, on retrouve ceux de Michel Journiac, Nan Goldin, Zoe Leonard et Georges Tony Stoll. En passant, n’hésitez pas à visiter l’exposition de Miriam Cahn, “Ma pensée sérielle”.

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Jusqu’au 14 mai 2023.

“Immortelle” au MO.CO, à Montpellier

Le MO.CO dressera un “panorama de la jeune peinture figurative française”, à travers l’exposition “Immortelle”. Les talents présentés sont nés entre 1970 et le début des années 1980 et “affirment un goût pour la peinture figurative” et en revisitent les codes classiques. Le musée souhaite ainsi “rendre hommage à la peinture, dans sa part physique, matiériste, érotique, romantique”.

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Jusqu’au 4 juin 2023.

“Joanna Piotrowska – Entre nous”, au BAL, à Paris

Pour la première fois exposée en France, Joanna Piotrowska expose au BAL des images qui étudient “les relations complexes et ambigües au sein du cercle familial”. “Entre nous” présente des photos-performances issues de sa série Frowst, débutée en 2014, aux airs d’album de famille (toxique) et desquelles “se dégage une atmosphère d’enfermement, de violence sourde”.

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“Il m’est important de passer de l’animal à l’humain, de l’humain au foyer, du foyer à la cage, de la cage au refuge, à la sécurité, à l’intimité, au toucher. Je navigue entre ces différents points de référence, tout en essayant de mettre au jour leurs ramifications”, détaille l’artiste polonaise. Corps en tension, postures loufoques, mises en scène domestiques, retour à l’enfance… L’artiste a demandé à ses proches de poser en famille, “lieu potentiel de tendresse mais aussi d’emprise, d’émancipation et d’oppression” et reflet de la société et de ses “systèmes de domination”.

Jusqu’au 21 mai 2023.

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Le prix Utopi·e, aux Magasins Généraux de Pantin

Le prix Utopi·e signe une deuxième édition qui réinvestit les Magasins Généraux de Pantin. “Encourager et visibiliser la scène artistique queer, et faire appel à une approche de l’art attentive aux différences, engagée, diversifiée et inclusive”, c’est l’intention de ce prix qui célèbre et récompense la création LGBTQIA+ à travers l’exposition de ses dix artistes sélectionné·e·s : de Jordan Roger à No Anger, en passant par Audrey Couppé de Kermadec, Kianuë Tran Kiêu et Elijah Ndoumbe. C’est gratuit et une tonne d’ateliers, lectures, performances et événements festifs vous attendent.

Du 24 au 28 mai 2023.

“Bassem Saad : des fumées dans la ville voisine” au Triangle-Astérides, à Marseille

À Marseille, le Triangle-Astérides met à l’honneur le travail de l’artiste Bassem Saad à travers l’exposition “Des fumées dans la ville voisine”. L’artiste présente des vidéos, des installations et des textes sur l’expérience collective des luttes et de l’enfermement. On y passe de la Palestine aux luttes féministes chiliennes, de Black Lives Matter aux révolutions tunisienne, égyptienne et syrienne.

Jusqu’au 21 mai 2023.