Exclu : le retour fracassant de Joris Delacroix avec “Start the Engine” et son clip

Publié le par Rachid Majdoub,

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Konbini | 2017 marque ton retour… Après un temps d’absence, comment as-tu relancé la machine ?
Joris Delacroix | Ça a commencé par une vraie remise en question. J’ai traversé une période de doute artistique, et je ne savais plus trop où devait aller ma musique. Il y a eu pas mal de changements pour moi ces derniers temps : j’ai bougé sur Paris, signé un contrat avec une major, je me suis mis à bosser avec d’autres personnes – une chose que je ne faisais pas vraiment avant.
Je crois que je me suis mis un peu trop la pression face à tout ça, et je me suis mis à composer en me basant sur mes propres complexes, en essayant quelque part de prouver quelque chose en permanence. Très vite, j’ai senti que ce que je faisais était moins cool, et donc je suis parti dans une espèce d’introspection pour savoir ce que je voulais vraiment faire et vers quoi je voulais aller.
Ce qui m’a vraiment aidé, c’est la tournée Flash Deep qu’on a faite fin 2015. J’ai retrouvé un réel échange avec le public, mais aussi avec les autres artistes de la tournée (Synapson, Feder, The Avener) avec qui on se faisait écouter les prods des uns et des autres. Après ça, j’y voyais beaucoup plus clair et je me suis mis à composer un nouvel album. À ce moment-là, j’ai senti que quelque chose était de retour, j’avais retrouvé ma facilité à composer et la machine était relancée.
Comment est née l’idée de ce clip, très pop visuellement, de l’aspect jeux vidéo aux donuts en passant par les personnages super atypiques ?
L’idée est venue de Santiago & Mauricio qui ont réalisé ce clip, appuyés par Division. Ils m’ont dit qu’ils adoraient le morceau et que ça leur avait donné cette idée. Quand ils me l’ont soumise, j’ai accroché direct car ça me parlait. J’avais pas envie de faire un clip comme on en voit partout, avec des bombasses en maillot sur la plage, je voulais quelque chose de plus profond et de plus authentique. J’ai toujours eu un tempérament un peu geek, et je joue pas mal aux jeux vidéo quand j’ai le temps – et donc ça n’a pas été très compliqué de me convaincre d’aller dans cet univers.
J’ai vu l’occasion de faire passer un message un peu personnel, à savoir le fait que se réfugier de temps en temps dans une activité qui nous plaît, et dans un environnement où on peut être soi-même, ça permet par la suite de se sentir plus fort et de mieux affronter les difficultés de la vie. C’est ce que j’ai vécu.
Pour les personnages, il y a eu un formidable travail de casting fait par Santiago & Mauricio et Division pour trouver de vraies “gueules”. Je suis vraiment content du résultat !
Comment as-tu composé ce titre et qu’est-ce qui a changé ou évolué dans ta manière d’appréhender la musique électronique ?
Le principal changement à ce niveau-là, c’est que je me suis mis à bosser avec beaucoup plus de hardware, moi qui à la base n’utilisais pratiquement que du logiciel. Ça change vraiment la façon dont on produit, c’est une autre approche.
Pour ce morceau, j’ai d’abord cherché un son accrocheur, que j’ai fini par trouver avec un Moog, et j’ai construit autour. J’avais une idée de mélodie de voix que j’ai soumise à Ornette, que je connais bien. Elle a écrit le texte, enregistré sa voix et m’a renvoyé ça. À ce moment, j’ai tout structuré en me libérant des contraintes couplet/refrain/durée. J’avais envie de faire quelque chose qui sonne live, avec une structure assez libre. Je me suis vraiment éclaté à composer ce morceau.
Peux-tu nous en dire plus sur ton nouvel album ?
En gros, ça tourne autour de ce son-là. J’ai voulu proposer quelque chose de propre à ce que je fais, à savoir assez planant et mélodique, mais en y apportant quelque chose de plus appuyé et plus organique. On a de beaux featurings avec Montmartre, Synapson, Findlay, Schérazade, Sirius Trema, Mo Cushle et Ornette donc.
Il y a des morceaux instrumentaux à tendance live electro et il y en a d’autres à tendance plus pop. J’ai aussi pas mal expérimenté avec certains passages downtempo, voire un peu hip-hop. Et il y a aussi un morceau totalement concept où ça chante en français, avec de la guitare sur une base minimale.
J’ai vraiment essayé de proposer quelque chose d’assez libre qui va sur plusieurs terrains, tout en gardant une patte musicale. L’avenir me dira si c’est réussi, mais en tout cas j’ai pris énormément de plaisir à composer un album, ça m’avait manqué.
Cerise sur le gâteau, retrouvez un mix inédit de Joris Delacroix sur Konbini Radio, dont voici la tracklist :

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  1. Eating Snow – Gravel And Trees (Animal Trainer Remix)
  2. RY X – Beacon (Joris Voorn Remix)
  3. Cristoph – Lost Witness
  4. Damian Lazarus & The Ancient Moons – I Found You (Patrice Baumel Remix)
  5. Roy Rosenfield – Ahava
  6. Fairmont – Shadows Of Mine
  7. JorisDelacroix – Start The Engine
  8. Jiggler – Stairs
  9. Kosco – Quartzite (Vall Remix)
  10. Lopezhouse – Pills feat. Angela
  11. Maggie Rogers – Alaska (Kolsch Dub Mix)
  12. Mark Knight, Green Velvet & Rene Amesz – Live Stream
  13. Wielki – Blanche