S’il y a bien une vérité valable sur Internet, c’est que son seul et unique roi est poilu, a quatre pattes et ronronne. En octobre 2014, on comptait plus de deux millions de vidéos de chats sur YouTube, engrangeant un total de plus de 25 milliards de vues. Rien que ça. Sans compter les gifs, les photos, les mèmes et les posts Facebook. On pourrait presque parler d’addiction pour certains.
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Pourquoi ? Parce que la mignonnerie de ces petits animaux nous donne le sourire et nous fait rire. Mais cela va peut-être plus loin encore. The Washington Post raconte qu’une professeure assistante de l’université d’Indiana, Jessica Gall Myrick, a essayé de comprendre l’impact réel de ces vidéos dans une étude intitulée simplement “Régulation des émotions, procrastination et vidéos de chats en ligne : qui regarde les chats sur Internet, pourquoi, et pour quel effet ?”.
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Être plus énergique, plus heureux et moins stressé
La chercheuse américaine a demandé à 7 000 personnes de répondre à un questionnaire sur leur consommation de “cat videos”. On apprend que les interrogés en regardent deux à trois par semaine, que ce soit sur Facebook, YouTube ou Buzzfeed, principalement via le partage sur les réseaux sociaux. Les propriétaires ou anciens propriétaires de chats, les timides et ceux qui traînent en ligne pendant des heures auraient davantage tendance à succomber devant ces animaux.
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La tendance qui se dégage de l’étude montre que les personnes regardant des vidéos de chats “se sentent plus énergiques, plus heureuses et moins stressées, et ce même si elles ressentent de la culpabilité parce qu’elles étaient censées faire autre chose à la place”, explique le Washington Post.
Myrick précise que, selon elle, “ces recherches soutiennent l’idée que visionner des vidéos de chat en ligne pourrait fonctionner comme une forme de thérapie à base d’animaux de compagnie et/ou de moyen de décompression pour les internautes”. Elle ajoute que d’autres recherches vont probablement être faites, d’un point de vue thérapeutique.
Un phénomène sérieux
Si l’étude amuse, elle a surtout comme intérêt de montrer que ce phénomène culturel peut être étudié de manière quasi scientifique. Jessica Gall Myrick l’explique de la sorte :
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“Certaines personnes pensent que regarder des vidéos de chats n’est pas un sujet suffisamment sérieux pour faire l’objet de recherches académiques, mais le fait est qu’il s’agit d’un des usages les plus populaires d’Internet aujourd’hui. Si nous voulons mieux comprendre les effets qu’Internet peut avoir sur nous en tant qu’individus et en tant que société, alors les chercheurs ne peuvent plus ignorer les chats sur la Toile.”
Entre les chats stars et les publicitaires qui ont compris le filon, le règne des chats en ligne n’est pas près de s’achever. Même Greenpeace exploite le succès de ces animaux dans ses campagnes.
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