No_One Ever Really Dies, le nouvel album de N.E.R.D, et le premier en sept ans, est enfin arrivé. Ceux qui avaient pu l’entendre au concert survolté donné par Pharrell Williams, Shay Haley et Chad Hugo, au Complex Con, à Los Angeles, en étaient ressortis enchantés, décrivant une énergie musicale et scénique inimitable. Aujourd’hui, c’est à notre tour de le découvrir.
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À l’écoute des 11 titres qui composent l’album, le projet ne déçoit pas. Tout d’abord, parce que, à la mesure de l’événement que symbolise ce retour du trio, le casting est plus qu’à la hauteur. Les membres du groupe, désormais quadragénaires, ont souhaité pour ce projet s’inscrire dans leur époque en invoquant ce qu’il se fait de mieux dans la production musicale actuelle, à savoir Gucci Mane, Future, M.I.A., Rihanna, Wale, Kendrick Lamar ou encore Ed Sheeran, sans oublier leur camarade André 3000, moitié du duo Outkast – qui a su, comme eux, brillamment mélanger les genres.
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Musicalement, N.E.R.D ne s’est pas reposé sur les lauriers de ses précédents projets, proposant, pour ce format à la longueur modérée, un travail d’innovation. Le temps des 11 morceaux, ça foisonne de toute part. La richesse des influences digérées, qui a fait la renommée du groupe, l’inscrivant au panthéon de la pop culture, est toujours d’actualité.
En parlant d’actualité, ce disque, sorti sous la présidence Trump, est imprégné d’un engagement plus profond que celui de la simple production musicale, avec en toile de fond, l’indignation et un appel à l’émancipation, qui prend son sens dans des sons comme “Don’t Don’t Do It”, en featuring avec Kendrick Lamar. Inspiré par la mort de Keith Lamont Scott, père de famille afro-américain abattu par la police en septembre 2016, il fait écho au clip de “1000”, qui met en scène des images illustrant les bavures policières ou les affrontements récents entre pro et anti-Trump.
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No_One Ever Really Dies est disponible depuis le vendredi 15 décembre.