Rejjie Snow n’a pas atteint le quart de siècle qu’il déborde déjà de talent et de créativité. Cet Irlandais (oui l’Irlande est aussi terre de rap) a toujours dénoncé l’uniformisation à l’américaine du milieu du hip-hop, son obsession pour l’argent et sa tendance à brimer les femmes. Engagé et fidèle à ses racines, il est féministe, antiraciste et fier de son pays. S’il a vécu trois ans aux États-Unis, il a refusé de changer son flow en s’y expatriant. Le rap de Dublin a sa propre vibe : pourquoi vouloir la renier ?
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Pour autant, Rejjie Snow aime changer d’image comme de chemise. Il montre de lui ce qu’il veut et réussit toujours à intriguer. Un rappeur à part dans une période où réussir à étonner tout en ne lésinant pas sur la qualité s’avère complexe et rare. S’il a tapé dans l’œil de beaucoup avec un EP et quelques tracks éparses, on attend toujours Dear Annie, son fameux premier album. On nous avait promis une sortie début 2017, mais c’est plutôt râpé (excusez le jeu de mot). Il a beau être sans disque, il fait déjà des premières parties de choix (Action Bronson, Kendrick Lamar, Madonna..) et se fait aider par Kaytranada. Sympa.
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En attendant d’avoir du concret, Rejjie Snow ne laisse pas son public orphelin, le faisant patienter avec des sorties régulières. “Flexin”, en featuring avec Ebenezer, succède à “D.R.U.G.S” et “Crooked Cops” qui nous avaient déjà fait craquer. Le monsieur fait ses preuves avec des atmosphères et des intentions aussi différentes que brillamment réussies. On vous laisse en bonne compagnie, ça vient de tomber.
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