Wild Nothing a une manière bien poétique de contester la politique de Donald Trump. Le groupe exprime son dégoût en chanson pour le 60e morceau de la compile Our First 100 Days. Une jolie manière de manifester son désaccord et sa colère.
Publicité
Publicité
Difficile de l’accepter mais le nouveau président américain est bien celui qu’on craignait qu’il soit et il œuvre déjà contre les arts, les immigrés et les droits civiques. Les manifestations à son encontre sont nombreuses mais certaines proposent un format inédit. Faisant partie de cette catégorie, Our First 100 Days est une compilation née de l’alliance entre Secretly Group (une famille de divers labels indépendants américains de Bloomington, dans l’Indiana) et 30 Days, 30 Songs, un projet musical de Dave Eggers.
Cent chansons pour cent jours. Les cent premiers jours d’un mandat inattendu et non voulu pour beaucoup. Une chanson par jour pour résister au gouvernement américain. 30 dollars (28 euros environ) pour l’écoute de cent chansons, toutes composées par des artistes différents, dont parfois des associations de musiciens inédites. Kim Gordon s’était ainsi unie au grand ami de Ty Segall, j’ai nommé Mikal Cronin, tandis que PJ Harvey, Suuns, Toro Y Moi et Angel Olsen se sont prêtés au jeu en solo.
Publicité
Cet argent n’est pas encaissé par les artistes ou les labels, il constitue des donations à de nombreuses associations caritatives centrées sur des domaines touchés directement par la politique de Donald Trump. Elles sont au nombre de six : People’s Climate Movement luttant pour la protection de l’environnement, Cosecha bataillant pour les immigrés, Southerners on New Ground impliquée pour la cause LGTBQ, Revolutions Per Minute protégeant les droits des artistes, All Above All pour les droits génésiques ainsi que Hoosier Action s’occupant de diverses communautés et des droits civiques.
Le 20 mars était le 60e jour du mandat de Trump. Wild Nothing s’est occupé de livrer la chanson du jour et de briser son silence entamé à la suite de la sortie de son dernier album en date, Life Of Pause, le 19 février 2016. Ce groupe né dans les contrées de Virginie au début des années 2010 aurait pourtant largement eu sa place dans la compilation C86 sortie par le magazine NME en 1986 et inaugurant un nouveau genre musical rassemblant une flopée de nouveaux groupes indépendants britanniques sous un genre : la twee pop. Maître des power pop songs typiques des Pastels, de Primal Scream et toujours fidèle à l’esprit des Smiths, Jack Tatum, le visage angélique et cerveau de la bande sait amener à rêver. Avec “Begin Again” il incite au calme avec synthés de velours et voix réverbérée, redonnant à l’expression new wave une autre teneur grâce à sa pop indolente, entre luminosité et froideur. Un activisme tout en douceur.