Retour en grâce
2015. Carl Barât et Pete Doherty ont vogué chacun en solo et avec d’autres groupes (Dirty Pretty Things pour le premier, Babyshambles pour l’autre) pendant une décennie. Après une reformation pour quelques concerts nostalgiques, ils annoncent officiellement en janvier 2015 le développement d’un troisième album. Au même moment, Doherty termine avec succès une cure de désintox en Thaïlande, où il est rejoint par Barât et les autres membres des Libertines pour terminer l’album dans un studio au bord de la mer.
Résurrection d’une amitié et d’un groupe culte, Anthems For Doomed Youth (“Hymnes pour une jeunesse condamnée”) est un album émouvant à écouter pour les fans – certains titres font référence aux jours noirs de la relation Barât/Doherty – qui a aussi le bon goût de dévoiler d’excellents morceaux. Les mélodies punchy de “Gunga Din”, leur premier single, “Barbarians” ou “Fame and Fortune” sont à tomber. Les ballades “Iceman”, “Dead For Love” ou “You’re my Waterloo” touchent droit au cœur. L’album, discrètement produit par Jake Gosling (One Direction, Ed Sheeran) laisse tout le charisme punk du groupe s’exprimer.
À l’heure du règne de l’électro, on ne boude pas notre plaisir de voir revenir au sommet un bon vieux groupe de rock qui en a bavé. Ne reste plus qu’à prendre nos tickets pour aller savourer Anthems For Doomed Youth en live.
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