Dune, la bête noire du cinéma
Publié pour la première fois en 1965, Dune est devenu le roman de SF le plus vendu au monde. Le premier tome du Cycle de Dune avait donc évidemment attisé la curiosité d’Hollywood. Le premier à voir dans ce bouquin un bon scénario est le producteur de La Planète des singes, Arthur P. Jacobs, dès 1971, mais il meurt deux ans plus tard.
En 1975, un producteur français, Michel Seydoux, propose à Alejandro Jodorowsky d’adapter Dune sur grand écran. Le réalisateur prend à cœur ce projet titanesque et souhaite changer les mentalités des spectateurs en donnant à voir un nouveau monde. En dépit d’un casting prestigieux composé notamment d’Orson Welles, David Carradine, Mick Jagger et Salvador Dali, le cinéaste ne parvient pas à séduire les producteurs hollywoodiens.
Le légendaire producteur italien Dino De Laurentiis récupère le projet en 1976. Deux ans plus tard, il demande à Frank Herbert d’adapter lui-même le scénario et confie ensuite la réalisation à Ridley Scott. Le cinéaste d’Alien commence à se pencher sur le script de Frank Herbert mais décide rapidement de l’abandonner pour se plonger corps et âme dans Blade Runner, qui sort en 1982.
En 1984, c’est donc finalement David Lynch qui s’empare de l’histoire de Paul (Kyle MacLachlan), dernier héritier de la famille Atréides sur la planète ensablée Dune, aussi nommée Arrakis, assiégée par le traître Shaddam IV, alors maître de l’univers. En lice pour l’Oscar du meilleur son (finalement remporté par Amadeus), le film connaît un accueil mitigé de la part de la critique et fait un énorme flop, contraignant même Dino De Laurentiis à renoncer à plusieurs projets.
Le documentaire de Frank Pavich Jodorowsky’s Dune, sorti cette année en France, nous a rappelé combien il semblait difficile d’adapter ce roman. Nous ne savons pas encore qui sera l’élu qui aura l’honneur de dépoussiérer, avec sa caméra, le film culte de David Lynch, mais Brian Herbert, le fils de l’écrivain (décédé en 1986) est bien rattaché au projet.
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