Les ventes aux enchères d’œuvres d’art dans le monde, marquées en 2023 par l’essor des ventes en ligne, un retour en force de l’Asie et une percée de l’Inde, totalisent 14,9 milliards de dollars, en baisse de 14 % par rapport à 2022, selon le rapport annuel d’Artprice. “Cette baisse du chiffre d’affaires masque un record absolu de transactions (763 000), en hausse de 5 %, avec une explosion de celles de moins de 1 000 dollars (423 000) et une hausse de 285 % des ventes en ligne. Seul le segment très haut de gamme ralentit avec une baisse de 25 % de celles supérieures à 10 millions de dollars”, explique à l’AFP Thierry Ehrmann, à la tête de cette société, leader mondial de l’information sur le marché de l’art.
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“Trois ans après le début de la crise Covid, le marché de ventes aux enchères de Fine Art (peinture, sculpture, dessin, photographie, estampes, vidéos, installations, tapisseries, NFT), où la part de l’art contemporain (artistes nés après 1945) représente 17 %, redémarre fortement en Asie mais décline en Occident”, précise-t-il. Le marché états-unien est toujours en tête avec 5,2 milliards de dollars de ventes (-28 %), suivi de la Chine, qui renoue avec ses performances pré-Covid, avec 4,9 milliards de dollars (+4 %).
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Dans les autres pays d’Asie, les disparités sont fortes : le Japon perd 22 % de chiffre d’affaires et la Corée du Sud 49 %, tandis que l’Inde affiche un record avec 152 millions de dollars, en hausse de 76 %. Avec 1,8 milliard de dollars (-15 %), le Royaume-Uni reste troisième, devant la France, qui totalise 875 millions de dollars de ventes (-11 %) et se maintient quatrième, avec une progression significative du nombre d’œuvres millionnaires (environ +80 % par rapport aux années 2011-2014).
L’année 2023 marque aussi la montée en puissance des femmes, avec cinq d’entre elles figurant dans le top 50 mondial des artistes les plus valorisés et un nombre de transactions les concernant qui a doublé en cinq ans. C’est aussi l’année de l’ancrage des NFT dans les musées (LACMA et MoMA aux États-Unis, Centre Pompidou en France). Ils avaient fait fureur à leur arrivée sur le marché de l’art à la fin des années 2010, avec un boom en 2021, avant d’enregistrer une chute spectaculaire en 2022 suite au krach des cryptomonnaies.
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