Gros coup pour la plateforme de streaming qui a pris de court à peu près tout le monde.
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C’est un peu une première : tout juste dévoilé par un trailer lors du fameux SuperBowl, le dernier volet de la franchise Cloverfield, The Cloverfield Paradox, signé Netflix, est déjà disponible sur la plateforme. Il est sorti à la fin du match en réalité, et ce partout dans le monde. Oui, même en France.
Un coup de génie du point de vue du marketing. En prenant tout le monde de court, le mastodonte s’offre une belle promo — l’annonce de la sortie surprise d’un film de cette ampleur sur Netflix a logiquement fait le tour des médias.
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Plus encore, en dévoilant à la fin du teaser en question que le film serait disponible à la fin du match qui séparait les Patriots des Eagles, Netflix s’est également assurée des dizaines de milliers de spectateurs sans aucune annonce au préalable. Il s’agit d’un grand coup de pied dans la fourmilière hollywoodienne, remettant en cause une fois encore tout le schéma classique des sorties de films.
Après le déferlement de critiques négatives sur Bright, Netflix coupe par la même occasion la chique à la plupart des médias, en permettant d’offrir le film au public avant que les journalistes puissent y jeter un œil — et le défonce probablement, comme cela commence à se produire ici et là. Pour rappel, il y a eu un immense décalage entre l’avis des spectateurs et de la presse autour de Bright, aimé par le public et littéralement détesté par la critique. Et ça, Netflix en a conscience.
Un film aux multiples remous, et un système remis en cause
Si vous n’avez pas suivi les différents épisodes autour de Paradox, petit récapitulatif : un troisième projet autour de Cloverfield est annoncé à peu près autour de la sortie de 10 Cloverfield Lane, en 2016. On ne sait pas grand-chose du projet alors, si ce n’est que c’est la boîte de production de J.J. Abrams est derrière le coup une fois encore, et qu’on devrait y apprendre les origines du monstre qui a ravagé New York dans le premier film sorti en 2008.
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D’abord annoncé pour début 2017, il sera d’abord décalé à la fin 2017 puis une fois encore à 2018. Paramount produit le bébé, pour un budget de 45 millions de dollars. Tandis qu’a été annoncé il y a quelques jours un quatrième film Cloverfield dont l’intrigue se déroulera durant la Seconde Guerre mondiale, les rumeurs commencent tout doucement à parler d’un rachat des droits du film par Netflix. La suite, vous la connaissez.
Du coup, on se pose logiquement quelques questions : la Paramount a-t-elle lâché le bébé parce qu’il sentait que le film n’allait pas ramener assez de spectateurs en salles ? Probablement. Netflix savait-il que les retours seraient mauvais mais que le coup médiatique de la sortie de ce Cloverfield 3 suffirait à combler cela et a ramené un paquet de spectateurs ? Ce serait très triste, mais c’est bien possible.
Doit-on s’inquiéter de facto pour Annihilation, le prochain film du réalisateur d’Ex Machina avec Natalie Portman, qui a connu un sort à peu près similaire (production lancée par Paramount, et distribution internationale signée Netflix ; le film ne sortira sur grand écran qu’aux États-Unis) ? Un peu, forcément.
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En tout cas, Netflix rebat les cartes une fois encore, énerve le grand Hollywood, ravit les fans, et on ne voit pas comment la plateforme pourrait nous surprendre de la sorte à nouveau — en produisant un vrai bon blockbuster peut-être ?
Quoi qu’il en soit, The Cloverfield Paradox est disponible sur Netflix.