Deux femmes accusent Neil Gaiman, l’auteur de The Sandman et American Gods, d’agression sexuelle

Ce mercredi 3 juillet, le média britannique Tortoise a mis en ligne les quatre épisodes de son podcast Master: The allegations against Neil Gaiman, une enquête qui met au jour des accusations d’agressions sexuelles visant l’auteur de The Sandman.

Scarlett, 23 ans, affirme avoir été agressée par l’écrivain quelques heures à peine après leur rencontre, dans la résidence de ce dernier en Nouvelle-Zélande, en février 2022. Elle était alors employée comme nounou. Neil Gaiman, 63 ans, rapporte qu’il n’y aurait eu, ce jour-là, que des “câlins” et des attouchements consentis. Une relation de trois semaines aurait découlé de cette rencontre, durant lesquelles elle raconte avoir subi “des actes de pénétration sexuelle brutaux et dégradants”.

Neil Gaiman nie ces allégations et affirme de son côté qu’il n’a été question que de “pénétration digitale consentie”. Tortoise révèle cependant des conversations et SMS avec les ami·e·s de Scarlett qui viendraient corroborer la version de la jeune femme.

La deuxième victime présumée, surnommée K, a rencontré Neil Gaiman à Sarasota, en Floride, en 2003, lors d’une séance de dédicace, quand elle avait 18 ans. Les deux auraient entamé une relation amoureuse, quand elle avait 20 ans et lui 45, durant laquelle elle aurait subi des rapports sexuels douloureux qu’elle dit n’avoir “jamais voulus ni appréciés”. Elle évoque notamment un moment où Neil Gaiman l’aurait pénétrée après qu’elle lui avait clairement exprimé son refus.

Toujours selon Tortoise, l’auteur “nie férocement ces accusations de sexe non consenti avec ces femmes”. Il prétend également que K souffrirait du syndrome du faux souvenir — en psychologie, il s’agit d’un phénomène où une personne se souvient de quelque chose qui n’est pas arrivé, ou s’en souvient différemment de la réalité.

Dans son enquête, Tortoise indique toutefois que rien, dans l’historique médical de K ne permet de confirmer ce diagnostic. Neil Gaiman estime, enfin, que ces accusations pourraient être motivées “par ses regrets quant à la relation”.