Des statues monumentales dans tous leurs états à voir lors du Voyage à Nantes

Publié le par Konbini avec AFP,

© Barthélémy Toguo/Hab Galerie/Photo : Martin Argyroglo/Le Voyage à Nantes

Le festival d’art contemporain, qui dissémine des œuvres éphémères et pérennes dans la ville, fait la part belle cette année à la statuaire.

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La 12e édition du Voyage à Nantes se tiendra jusqu’au 3 septembre. Cet été, l’événement investit des lieux inconnus des habitant·e·s. “On a eu envie de libérer des statues qu’on ne remarquait plus et de se laisser envahir par d’autres”, a expliqué Jean Blaise, fondateur du Voyage à Nantes. Ce sont donc quatre statues du patrimoine nantais qui descendent de leur piédestal pour l’occasion.

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Une copie à la même échelle du général Cambronne, qui domine le cours du même nom, prend notamment ses quartiers dans une célèbre brasserie nantaise (La Cigale), quand une réplique du général Mellinet, qui trône sur une place éponyme, pose nonchalamment au détour d’une ruelle. Un livret appelé Des histoires de statues a été spécialement édité pour raconter l’histoire de ces personnages immobiles, comme Louis XVI, perché sur une colonne de la place Foch, une des rares statues du dernier roi de l’Ancien Régime encore visibles en France.

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La statuaire contemporaine est également présente avec notamment une œuvre du Chinois Xu Zhen, qui occupe une voie piétonne très fréquentée du centre-ville. Elle met en scène dix-neuf figures d’un blanc immaculé mêlant les époques et les cultures, d’Athéna à la Statue de la Liberté en passant par un Christ crucifié. À quelques mètres de là, les créatures marines en céramique de Maen Florin viennent habiller de couleurs et de légèreté la fontaine de la place Royale.

Dans un autre registre, une petite sculpture d’homme au dos voûté, hurlant de douleur, habite provisoirement la cour d’un immeuble ancien, accessible par un long couloir en pierres habituellement fermé au public. “Elle est là pour toucher et être touchée”, a précisé son auteur Johan Creten, faisant référence au commerce triangulaire qui a marqué la ville de son empreinte.

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L’artiste Philippe Ramette a quant à lui créé un personnage en train de pousser son propre socle. Intitulée Éloge du déplacement, cette œuvre changera de place à quatre reprises pour créer la surprise. Le budget de l’événement s’élève à moins de 3 millions d’euros, tandis que le budget annuel de la société publique locale Voyage à Nantes, regroupant plusieurs sites culturels, s’élève à 34 millions.