Des chambres d’ados aux boums, l’énergie des soirées entre filles documentée par Eimear Lynch

Publié le par Donnia Ghezlane-Lala,

© Eimear Lynch/IDEA

Dans Girls' Night, la photographe Eimear Lynch se faufile dans des chambres d’ados, dans des boums entre filles et dans leurs rituels de mise en beauté.

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C’est comme si les photos d’Ewen Spencer croisaient celles de Karen Marshall et l’esthétique de How to Have Sex. Girls’ Night, d’Eimear Lynch, dépeint les mouvements adolescents et les soirées entre filles passées à se préparer avant d’aller en boums. Les présences masculines sont effacées : les héroïnes d’Eimear Lynch sont ces adolescentes qui s’apprêtent, qui se pressent, qui se meuvent, qui se rassemblent et qui dansent. En filigrane de ces scènes d’intimes mises en beauté, les premiers émois, les prémices de belles amitiés et l’excitation des premières aventures se lisent.

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Pour capturer ces moments flottants, Eimear Lynch s’est faufilée dans les chambres et les soirées d’adolescentes irlandaises. “En Irlande, les adolescentes sont assez peu documentées dans les livres et les films, j’ai donc pensé qu’il était important de les documenter”, confie l’artiste à Dazed, ajoutant avoir gagné la confiance de ces filles au fur et à mesure de l’avancée du projet. “Certaines des filles plus âgées que j’ai photographiées, comme celles de 16 ou 17 ans, semblaient un peu moins sûres d’elles. Je pense qu’à 13 ou 14 ans, on a tellement hâte d’aller en discothèque et de faire semblant d’être un adulte, mais plus on vieillit, plus la vie devient compliquée.”

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© Eimear Lynch/IDEA

Plancher sur cette œuvre a permis à Eimear Lynch de “revivre” son adolescence, à l’exception que “les filles d’aujourd’hui sont désormais très douées pour se maquiller”. “La robe moulante colorée est [aussi] un rite de passage vers la féminité. C’est une étape de la croissance”, complète-t-elle auprès de Dazed.

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Il est évident que Sofia Coppola se serait sentie inspirée par cette série si elle avait été antérieure à Virgin Suicides. C’est un projet photographique qui déborde d’énergie et où tout grouille, tout frétille, tout sautille : des robes fluorescentes et des baskets en guise d’uniformes, des textos qui s’échangent au milieu de la cacophonie d’une soirée, un trait d’eye-liner dessiné devant le miroir, un coup de blush, des mains qui se tiennent.

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La couverture de Girls’ Night, d’Eimear Lynch, aux éditions IDEA.

Girls’ Night, d’Eimear Lynch, est publié aux éditions IDEA.