Les mouvements frénétiques de Leonardo DiCaprio dans Le Loup de Wall Street, c’est lui. La classe de Robert De Niro dans The Irishman, aussi. On l’appelle le “sexographe” de Hollywood : Michael Arnold est le maestro derrière les danses, chorégraphies, gestuelles et directions de mouvement des grosses productions hollywoodiennes.
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Portant la double casquette de chorégraphe et de coordinateur d’intimité, Arnold a fait un travail remarquable sur les séries Hollywood, The Idol, Orange Is the New Black. “En tant que danseur, vous êtes habitué à travailler dans une situation qui, bien que non sexuelle, est très expressive. Vous lancez [les autres danseur·se·s] par-dessus votre tête et dans des plongeons. C’est une seconde nature pour vous de vous sentir physiquement à l’aise immédiatement. Je me suis inspiré de cela”, confie-t-il dans le Guardian.
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Michael Arnold a aussi chorégraphié Margot Robbie dans le déjanté Babylon de Damien Chazelle, les deux ami·e·s amoureux·ses de Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson, le casting cinq étoiles de Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese, et les journalistes pressé·e·s de Pentagon Papers de Steven Spielberg. Sa jolie page IMDb impose le respect, et le petit monde hollywoodien semble se l’arracher.
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Vaudevilles, comédies musicales, KISS
Plus récemment, Michael Arnold a opéré sur Joker et Joker: Folie à deux de Todd Phillips, dirigeant Joaquin Phoenix et Lady Gaga. Son talent a trouvé un excellent écho grâce à la scène dansée du Joker, dans les escaliers, dans le premier opus. IndieWire rapporte que cette chorégraphie s’inspire directement de vaudevilles et de mouvements de l’acteur Ray Bolger, connu pour son rôle dans Le Magicien d’Oz.
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“Ce qui m’a le plus influencé, c’est Ray Bolger… Il a interprété une chanson en particulier, ‘The Old Soft Shoe’, et j’en ai vu une vidéo. Il y a cette étrange arrogance dans ses mouvements, et je l’ai complètement copiée. Il a cette attitude de lever de menton. Le chorégraphe Michael Arnold m’a montré ça et des tonnes de vidéos, et je me suis concentré sur celle-là. C’était très Joker, non ? Il y a vraiment de l’arrogance chez lui. C’est probablement la plus grande influence sur lui. Mais aussi le disco”, confiait Joaquin Phoenix à propos de sa préparation.
Des années 1950, l’inspiration gestuelle a évolué vers les années 1970 pour le second opus. Joaquin Phoenix a tenté de mimer les mouvements du groupe de glam rock KISS, notamment pour la scène de claquettes qu’ils ont travaillée ensemble deux heures par jour pendant des mois. “Avez-vous déjà pensé à Gene Simmons de KISS ? Des jeunes de 20 ans se maquillent le visage, enfilent des chaussures à plateformes, tout en rock’n’roll”, détaille l’acteur principal dans USA Today.